Dans les poubelles de nos salles de bain, les déchets s'amoncellent rapidement : pots de gel douche, cotons usagés, emballages de produits cosmétiques... Mais des alternatives existent pour désemplir nos corbeilles : voici les cinq produits indispensables pour une routine beauté zéro déchet.
L'oriculi
Haro sur les cotons-tiges. Le gouvernement leur a déclaré la guerre et ils sont désormais persona non grata dans nos salles de bains. Depuis le 1er janvier 2020, ils sont interdits à la vente selon une disposition de la loi de 2016 sur la biodiversité, destinée à limiter les déchets plastiques des océans. Si l'on en trouve encore dans les rayons des supermarchés le temps que les industriels écoulent leurs derniers stocks, ils devraient se faire de plus en plus rares avant de disparaître totalement du paysage. Outre le fait que les ORL ne recommandent pas l'utilisation des cotons-tiges pour le bien de nos oreilles, ils constituent aussi une certaine part de la pollution plastique des océans. Alors pour le remplacer, on peut se tourner vers l'oriculi. En bois ou en métal, ce "cure-oreille" japonais permet un nettoyage tout aussi efficace mais présente aussi l'avantage d'être lavable, réutilisable et donc zéro déchet. Attention toutefois à ne pas l'enfoncer trop profondément dans l'oreille au risque de s'abîmer le tympan (au même titre qu'avec un coton-tige classique).
Le savon solide
On ne le présente plus, c'est un classique. En version shampooing, savon pour le corps, pour le visage ou parfois les trois à la fois, le savon solide s'est imposé dans nos salles de bains pour remplacer les habituels pots de gel douche en plastique, qui en plus de leur contenant, présentent parfois des ingrédients indésirables tels que des allergènes. Résultats du processus de saponification, les savons solides eux, ne comprennent pas d'emballages superflus. Attention à bien les choisir, et pourquoi pas à tenter l'expérience de la fabrication maison.
Les cotons lavables
Pour se démaquiller, se laver le visage, s'enlever le vernis à ongles... Les carrés de coton sont rapidement devenus des indispensables de nos salles de bains pour s'accumuler tout aussi vite dans nos poubelles. Et pourtant, ils sont facilement remplaçables : pour y remédier, place aux cotons lavables. On les trouve dans le commerce, mais on peut également les fabriquer facilement à l'aide de chutes de tissu. Il convient d'en posséder plusieurs pour ne pas se retrouver en reste (dépendant bien sûr de l'utilisation que l'on en fait) et une fois salis, on les rince à l'eau, on les lave à la main ou encore on les glisse dans la machine à laver dans un filet de protection en programme délicat. Tout simplement.
Le déodorant solide
En spray ou en bille, on connaît depuis des années la controverse des déodorants, dont certains composants suscitent le débat (tel que le paraben ou le sel d'aluminium). S'ajoute à cela la question des contenants de ces derniers, souvent en plastique. Pour s'en passer, on peut opter pour des déodorants solides à composition naturelle. En plus d'être dépourvus d'emballage et donc zéro déchet, les déodorants solides présentent également un avantage de longévité par rapport aux déodorants industriels.
Les gommages fait-maison
Les produits exfoliants et autres gommages sont accusés de nombreux maux. Malgré une disposition de loi prévoyant une interdiction progressive de ces pratiques, ces produits cosmétiques contiennent notamment des microbilles de plastique ajoutées volontairement aux préparations pour assurer l'aspect "gommant". Ces microbilles s'échappent dans nos canalisations et finissent bien souvent leur route dans l'océan. Pourtant, nul besoin de plastique pour un bon produit exfoliant. Nos fonds de placards peuvent même parfois suffire. Zéro gâchis et zéro déchet en fabriquant soi-même son gommage : huile d'olive et marc de café ? Miel et sucre ? On trouve des recettes à foison sur Internet et on aura forcément de quoi faire à la maison.
En plus : les protections hygiéniques réutilisables
Serviettes, tampons emballés dans du plastique, parfums chimiques et composants controversés, les protections périodiques constituent une masse de déchets impressionnante. Ces dernières années, nombre de femmes se tournent de plus en plus vers de nouveaux usages et les alternatives se multiplient pour passer aux protections réutilisables. On dénombre par exemple la cup, les serviettes lavables ou même les culottes menstruelles. Si ces types de protection représentent un certain coût à l'achat (notamment pour ces deux derniers), le prix est toutefois amorti par la longévité de ces méthodes. Si l'on compare au paquet de serviettes classiques acheté tous les mois, ces investissements seront rentabilisés sur le long terme. À chacune ensuite de trouver la méthode qui lui convient le mieux.
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