Presqu'un an après son "Tour de France des destinations engagées", ID vous propose de (re)découvrir quelques adresses où le farniente rime avec l'écologie.
1. Un gîte zéro déchet en Charente-Maritime
En Charente-Maritime, à Seigné - entre La Rochelle, Poitiers et Angoulême -, un gîte zéro déchet a ouvert ses portes en mai 2017. Son nom : Le Bocal. Derrière celui-ci, un jeune couple engagé, adepte des courses en circuit court, du fait maison, de la réutilisation, des achats limités ou d'occasion, du prêt ou du troc : Loïc Gillon et Camille Lyczinski. Dans Le Bocal, on trie le plastique, le verre, le papier, et même les bouchons et les coquillages ! Le compost est également au rendez-vous. Un kit de pique-nique et un autre de courses zéro déchet, avec des sacs en tissu, des tupperwares, une boîte à œufs, sont par ailleurs mis à disposition des hôtes. Dans ce gîte, on peut participer à des ateliers zéro déchet et ainsi apprendre à fabriquer son déodorant, son dentifrice, son shampoing, son produit d'entretien, son pain au levain... Plus d'infos ici.
2. Un "slow village" à Biscarosse, dans le Sud Ouest
Et si on apprenait à ralentir le temps d'un week-end tout en participant à l'économie locale ? Direction le "Slow Village", un village vacances qui a ouvert en avril 2017 dans les Landes. Sur place, des cabanes et des cottages face au lac de Biscarrosse et dans la forêt. Raphaël Letellier, responsable communication et marketing du "Slow Village", confiait à ID l'an dernier : "On a un "slow club" ouvert à tous et pas seulement aux enfants, au sein duquel sont proposées des activités telles que la découverte de la botanique ou des ateliers culinaires et des ateliers du goût. Sont également organisés des sessions 'Do It Yourself', pour fabriquer des bijoux ou faire de la poterie par exemple, on propose aussi la découverte de la faune et de la flore locale à travers des chasses au trésor. Dans le cadre des activités "sport et nature", on part avec un moniteur en baskets dans la forêt, on fait du réveil musculaire et on discute de la nature, de l'environnement et de l'histoire du lac de Biscarosse." Plus d'infos ici.
3. Une cabane éco-conçue dans le Vaucluse
Rendez-vous à 20 km d'Avignon, dans le domaine "Coucoo Grands Cépages". L'une des ambitions de ce lieu de vacances atypique co-fondé par Gaspard de Moustier et Emmanuel de La Bédoyère en 2017 : valoriser le territoire et les producteurs locaux. "Les cabanes sont minutieusement intégrées dans leur environnement, indiquait l'été dernier Laurène Giudicelli, collaboratrice au sein de Coucoo Grands Cépages, à ID. Si on décidait de les enlever dans quelques années, il n’y aurait presque pas de trace de leur passage. Nous travaillons en local avec les partenaires de la région pour valoriser les produits locaux dans nos paniers petit-déjeuner et dîner. Nous trions une grande majorité des déchets et avons installé des équipements basse consommation pour l’électricité. Les draps et serviettes ne sont pas changés tous les jours pour les longs séjours. Nous avons installé des bains nordiques sur la majorité des terrasses de nos cabanes. Ils proposent un système de traitement de l’eau écologique et sans produit chimique." Plus d'infos ici.
4. Un écolodge au cœur de la Bretagne
À une cinquantaine de kilomètres de Rennes, dans la commune bretonne de Saint-N’Hervé, direction l’écolodge "La belle verte", qu’a fondé Hélène Rozé Cénet en 2013. On y retrouve quatre hébergements : deux écolodges autonomes d’un point de vue énergétique pour deux à quatre personnes, un gîte écologique pour six personnes et une tiny house pour deux à trois personnes. "La belle verte" a obtenu l’Écolabel européen en 2016 et a remporté la palme du tourisme durable en 2017. "Nous produisons notre électricité et notre eau chaude, nous compostons tous nos déchets et avons des toilettes sèches, a précisé Hélène Rozé Cénet à ID. Nous essayons également de tendre, dans notre gestion, au zéro déchet : la lessive, les produits d’entretien et de nettoyage sont faits maison, le jardinage est fait main et sans produits phytosanitaires. On essaie à tous les niveaux de limiter notre impact sur l’environnement. Nos constructions sont passives, elles sont faites en terre, en bois et en paille. Si demain il n’y a plus personne, elles pourront se refondre dans la nature". Plus d'infos ici.
5. Un hôtel éco-responsable en Corse-du-Sud
Culture et conscience écologique sont au programme du week-end en Corse-du-Sud, dans l'hôtel "Casa Murina", situé à Porto Pollo, et surnommé "le premier hôtel écologique de Corse". "Nous nous sommes dotés de tous les équipements nécessaires, à savoir des panneaux solaires pour l'eau chaude sanitaire, une pompe à chaleur et une VMC basse consommation d'énergie, une parfaite isolation thermique de la construction, autant par les sols que les toits et les murs extérieurs, ainsi qu'un éclairage avec LED et un détecteur de présence", soutient la directrice associée de l'hôtel, Augusta Sorba. Les produits d'entretien utilisés dans cet hôtel sont certifiés Ecolabel ou Ecocert. Le petit-déjeuner proposé est à base de produits bio ou corses, le tri sélectif est bien organisé, et la consommation d'eau est contrôlée : "Nous faisons des retenues d'eau au niveau de la plonge, nous arrosons notre jardin par tranches une fois tous les trois jours, nous utilisons un aspirateur nettoyeur-vapeur avec l'eau de condensation des climatisations que nous récupérons... Et nous avons choisi de ne pas installer de piscine. On ne peut pas dans le tourisme, en ayant un hôtel au bord de la mer comme le nôtre, satisfaire des besoins ostentatoires alors que les gens ont la plus belle piscine en face d'eux", fait remarquer la directrice associée. Plus d'infos ici.
6. Un hôtel "écologique, économique et militant" à Paris
Le Solar Hôtel, situé dans le 14e arrondissement se dit à la fois "écologique, économique, et militant". Interrogé par ID il y a quelques mois, Franck Laval, le fondateur de cet hôtel, détaillait :
"L’engagement écologique, c’est très vaste. Le chapitre principal est l’énergie : réduction des consommations électriques et de chauffage. Nous avons un objectif de réduction des déchets à 90 % - nous sommes actuellement à 60, 70 %. Il y a un sujet aussi sur le mobilier. Nous sommes pour la décroissance matérielle, et on l’affiche. En moyenne, les hôteliers français rénovent leur chambre tous les sept ans – ils jettent tout, cassent tout. C’est un gâchis colossal. Notre objectif est de faire durer les choses, de ne jamais jeter et de toujours réparer. Puis, il y a le volet santé : la peinture biodégradable qui ne dégage aucun COV (composé organique volatile – ndlr), tous nos produits sont bio. Nous faisons des tests sur le WIFI en l’installant seulement dans le salon et pas dans les chambres pour éviter les ondes électromagnétiques pendant le sommeil.
-On est aussi économique : on a un prix unique, tout inclus, avec petit-déjeuner bio, qui est autour de 89 €. L’idée c’est aussi de dire : l’écologie n’est pas réservée aux hôtels de luxe, la question environnementale, c’est pour tout le monde.
-Le troisième pilier, l’engagement militant, c’est d’être actif et d’héberger des associations environnementales (Sea Shepherd par exemple, qui a son siège social chez nous), des AMAP, nous sommes relai de paniers bio. Cela rejoint une autre préoccupation environnementale qui n’est pas dans les labels : l’utilisation maximale et rationnelle des lieux." Plus d'infos ici.
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