©Le Bocal
DESTINATIONS ENGAGÉES

Immersion dans Le Bocal, gîte zéro déchet en Charente-Maritime

Chaque fin de semaine, ID vous propose de découvrir des destinations touristiques françaises éco-responsables. Rendez-vous en Charente-Maritime à Seigné, dans un gîte zéro déchet. 

ID vous emmène en Charente-Maritime, à Seigné, sur le territoire de la Saintonge dorée, entre La Rochelle, Poitiers et Angoulême. Un gîte zéro déchet, "Le Bocal", y a ouvert ses portes en mai 2017. Derrière celui-ci, un jeune couple engagé, adepte des courses en circuit court, du fait maison, de la réutilisation, des achats limités ou d'occasion, du prêt ou du troc : Loïc Gillon et Camille Lyczinski. Cette dernière a répondu à nos questions :

Pourquoi avoir décidé d'ouvrir un gîte zéro déchet ?

Avec mon compagnon Loïc, on habitait en région parisienne et on était assez intéressés par le fait d'avoir un quotidien durable : on a commencé par s'approvisionner en paniers de producteurs locaux et bio, à réduire nos déchets au niveau de la salle de bains, entre le dentifrice, le shampoing et le déodorant, à faire du compost... Puis on s'est mis à fabriquer certains de nos meubles avec du carton. Personnellement, j'ai suivi des études en tourisme durable : l'écologie au sens large m'intéresse. Je travaillais en office de tourisme et j'ai eu envie de faire autre chose : je voulais continuer à m'investir dans ce domaine mais en ayant un vrai lien avec l'écologie. C'est Loïc qui a eu l'idée de créer un hébergement sur cette thématique "tourisme et développement durable". Comme on était déjà très engagés dans la réduction des déchets, on s'est dit "Pourquoi ne pas ouvrir un gîte zéro déchet ?".

©Le Bocal

Comment avez-vous choisi ce lieu et qu'y proposez-vous ?

Le choix du lieu a été facile parce que le père de Loïc avait cette maison de vacances à Seigné. Elle n'était pas forcément très utilisée, donc cela lui faisait plaisir qu'on la réutilise et qu'on la rénove. Elle s'adaptait très bien à une transformation en gîte parce que c'est une maison typique charentaise. Nous vivons dans une partie de 50 m2 et la partie où l'on accueille des visiteurs fait 130 m2 avec un grand salon, une cuisine et plusieurs chambres. On a eu envie de proposer des ateliers zéro déchet : fabriquer son déodorant, son dentifrice, son shampoing, son produit d'entretien, son pain au levain... Les touristes ont le choix d'y participer ou non. L'idée est de partager des choses que nous faisons chez nous et qui permettent de réduire les déchets. 

Un atelier de fabrication de dentifrice.
©Le Bocal

Et au sein-même du gîte, vous limitez donc autant que possible vos déchets ?

Oui, nous trions évidemment le plastique, le verre, le papier, même les bouchons et les coquillages, nous faisons du compost et nous sensibilisons nos clients à ce sujet. On a aussi mis en place un kit de pique-nique et un autre de courses zéro déchet, avec des sacs en tissus, des tupperwares, une boîte à œufs... Nous avons également mis des laitières à disposition de tous car une ferme proche de chez nous vend du lait. 

La cuisine du Bocal... et ses bocaux.
©LeBocal

Quel type de clientèle touchez-vous ?

Notre objectif est de cibler des personnes déjà sensibilisées à l'écologie en général et au zéro déchet en particulier, mais aussi d'autres qui ne le sont pas et qui ont la possibilité de faire quelques actions : trier, faire ses courses en vrac... Mais c'est vraiment au bon vouloir des gens. On a déjà reçu des personnes très sensibilisées avec qui on a échangé des bons plans, dans ce cas c'est vraiment de l'approfondissement, et d'autres qui n'ont pas choisi le gîte pour cela mais avec qui on aborde le sujet de la réduction des déchets. Parfois on voit que ça les intéresse et qu'elles souhaitent même en parler plus.

Le potager du Bocal.
©Le Bocal

Que dites-vous à vos visiteurs pour les sensibiliser au zéro déchet lorsqu'ils ne le sont pas déjà ?

Il y a plusieurs entrées possibles : d'abord l'entrée économique, car la plupart du temps ça va revenir beaucoup moins cher de fabriquer son dentifrice que d'en acheter puisqu'il faut surtout une matière première, l'argile blanche ou le bicarbonate qui peut s'acheter en grande quantité et ne coûte pas cher. Il n'y a pas besoin non plus de racheter de contenants. Au niveau de la santé aussi, on sait exactement ce que l'on met dans son produit, des matières premières saines et sans additifs, et c'est rassurant.

Savez-vous s'il y a beaucoup d'autres gîtes zéro déchet comme le vôtre en France ?

Il y en a quelques-uns mais il y a surtout beaucoup de gens qui s'y intéressent : plusieurs personnes nous ont contactés pour avoir des conseils afin d'ouvrir leur propre hébergement zéro déchet. 

Le site Web du Bocal : gitelebocal.fr

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Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide pratique « Se mettre (vraiment) au zéro déchet : mode d’emploi ».

Au sommaire :  tout pour comprendre ce que contiennent réellement nos poubelles et comment les réduire.

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