Le commerce en circuit court.
©Thomas Louapré
idée pratique

Cinq règles pour consommer ses fruits et légumes en circuit court

La consommation de fruits et légumes en circuit court s'est accélérée ces dernières années. Cinq règles d'or pour favoriser la production locale et l'agriculture raisonnée.

Les circuits courts sonnent désormais comme une évidence. Et la crise sanitaire a sans doute pesé dans la balance, entraînant avec elle de profonds changements d'habitude de consommation pour les Français. D'après un sondage Ipsos, paru au printemps 2020, 37 % d'entre eux affirmaient privilégier les produits vendus en circuit court lors de leurs achats alimentaires. Et 63 % se disaient prêts à consommer le plus localement possible pour soutenir l'économie du pays. Respect de la saisonnalité, achats sur les marchés, ou encore via les AMAPs... Alors que les Français semblent de plus en plus soucieux de l'impact de leur assiette, voici cinq pistes pour consommer local.

Respecter la saisonnalité des produits selon la région 

Qui dit circuit court dit aliment qui n'aura pas parcouru des kilomètres avant d'arriver sur les étals. Pour ça, il faut avant tout bien se renseigner sur la saison des fruits et légumes (pas de tomate en hiver, par exemple) mais également sur les variétés qui poussent dans sa région (la clémentine est par exemple principalement cultivée en Corse). Consommer des produits hors-saison traduit dans le meilleur des cas qu'ils ont poussé sous serre chauffée ou dans le pire, qu'ils ont voyagé des kilomètres pour être acheminés à l'autre bout de la planète. Enfin, la consommation régionale et de saison assure au produit un goût meilleur mais aussi moins de traitements chimiques.

Faire les marchés : lieux de référence des achats en vente directe

En 2013, une enquête menée pour le programme CODIA, révélait que les principaux lieux d'achats en circuit court étaient les marchés. Deux tiers des consommateurs déclaraient alors s'y rendre au moins une fois par mois. En effet, ces lieux sont ainsi toujours largement plébiscités, permettant à la fois de créer du lien social, mais aussi de s'assurer de la transparence et la traçabilité des produits vendus grâce à la proximité entre le consommateur et le producteur.

Le réseau des AMAPs

Le réseau français d'AMAPs (les Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) regroupe des associations qui s'engagent dans la création et le maintien de circuits de fermes de proximité et d'agriculture durable. Les consommateurs peuvent y adhérer sous forme de contrat avec un producteur : ceux-ci s’engagent à acheter une partie de sa production pendant une période donnée. En revanche, le contenu des paniers alimentaires dépend des produits arrivés à maturité sur l’exploitation du producteur et n'est ainsi jamais identique d’une livraison à l’autre. Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, les AMAPs permettent aux adhérents de "bénéficier de l'amélioration des liens sociaux, de la responsabilité sociale, du sens de la communauté et de la confiance".

Les circuits courts également au restaurant

Alors que la loi Egalim prévoit l'obligation minimum de 50 % de produits agricoles durables dans les lieux de restauration collective à horizon 2022, certains établissement n'ont pas attendu la législation pour avancer en ce sens. De plus en plus de restaurateurs se tournent vers une cuisine plus responsable en travaillant directement avec les producteurs locaux et en 2019, un label a notamment fait son apparition. La certification Ecotable référence les établissements qui proposent une cuisine responsable et garantie le respect de huit critères stricts, de l'anti-gaspi à la traçabilité des produits proposés à la carte. 

Des plateformes en ligne spécialisées

Ces dernières années, les plateformes en ligne proposant des services de consommation alimentaire en circuit court foisonnent. À l'image de La Ruche qui dit Oui!, et de ses quelque 800 points de retrait partout en France, de nombreuses initiatives régionales existent également. "Court Circuit" en Bretagne, "Frais d'ici" en Bourgogne, "La Verdura" en Normandie...

Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici ! 

Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre  guide pratique «  L’écologie dans nos assiettes  ». 

Au sommaire :  tout pour faire sa transition alimentaire en douceur et répondre aux enjeux d’une alimentation plus durable ! 

Pour en savoir plus  et commander votre guide,  c’est par ici. 

Merci ! #TousActeurs