Alors que de nombreuses professions sont touchés par le confinement en France, les producteurs ne font pas exception à la règle. Se retrouvant face à l’impossibilité de vendre leur produit, beaucoup doivent subir un manque à gagner conséquent en cette période de crise. Pour leur venir en aide, plusieurs journalistes se sont associées pour créer une carte collaborative de circuits courts : Le Marché Vert. Ici sont répertoriées toutes les initiatives permettant aux consommateurs de manger local en période de confinement : épiceries paysannes, points de collecte, vente à la ferme, AMAP actuellement ouvertes, marchés ayant obtenu une dérogation, etc.
Nous avons réalisé qu'énormément de producteurs allaient se retrouver dans la panade, puisque le marché constituait pour eux un moyen de distribution privilégié et que certaines fermes à l’équilibre déjà précaire risquaient de ne pas pouvoir s’en remettre.
À la genèse de cette initiative Jill Cousin, Zazie Tavitian et Céline Maguet, toutes trois journalistes culinaires ainsi que Anne-Claire Héraud, photographe culinaire. C’est avant-tout les mesures prises par le gouvernement qui ont poussé les quatre femmes à mettre en place Le Marché Vert, et notamment celle qui ordonnait la fermeture des marchés en France. "Nous avons réalisé qu'énormément de producteurs allaient se retrouver dans la panade, puisque le marché constituait pour eux un moyen de distribution privilégié et que certaines fermes à l’équilibre déjà précaire risquaient de ne pas pouvoir s’en remettre", explique Jill Cousin.
Une carte collaborative donc, puisqu'elle permet à chaque personne qui le souhaite de recenser les initiatives en circuits courts. "La carte se remplit grâce à un formulaire où les personnes y donnent des informations sur le nom du point de vente ou du point relais, la manière dont il fonctionne, si c’est une épicerie de circuit court, une vente à la ferme, un marché maintenu, etc", précise Céline Maguet. Les informations délivrées par les utilisateurs sont ensuite vérifiées une à une afin d’assurer une fiabilité quant aux initiatives disponibles sur la carte.
Si la carte collaborative permet donc de recenser nombre d’initiatives, elle permet aussi d’en créer de nouvelles. "Si vous avez le numéro de votre maraîcher, que vous connaissez bien une ferme en campagne ou un restaurateur près de chez vous, vous pouvez les inviter à devenir point relais. L’idée, c’est que cette carte collaborative ne s’arrête pas au remplissage d’un formulaire, mais permette au contraire d’inciter les gens à créer eux même de nouveaux points relais", explique la co-fondatrice.
Parue samedi 28 mars dernier, la carte a connu un succès fulgurant avec plus de 150 000 vues en une semaine, témoignant selon Jill Cousin d’un véritable besoin pour les populations comme pour les producteurs. "Ce qui est chouette, c’est que grâce à la géolocalisation, les gens se rendent compte qu’il y a des producteurs tout près de chez eux", poursuit-elle. Près de 1000 initiatives sont recensées à ce jour sur la carte du Marché Vert.
Ce qui est chouette, c’est que grâce à la géolocalisation, les gens se rendent compte qu’il y a des producteurs tout près de chez eux.
Le mot d’ordre est clair donc : venir en aide aux producteurs. Cependant, certains"pourraient ne pas se remettre" de la disparition de leur marché et de leurs clients estime Céline Maguet. "L’idée est donc de pouvoir assurer à ces producteurs qui vendaient dans les marchés des débouchés pour relayer leur initiative", termine-t-elle.
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