Les militants Dernière rénovation au Salon de l'agriculture
En visite au Salon de l'agriculture, Emmanuel Macron a été interpellé en début de semaine par un militant écologiste du collectif Dernière rénovation. Habillé d'un t-shirt portant l'inscription "A quoi tu sers ?", ce dernier a notamment appelé le président à "écouter les rapports scientifiques" au cours d'un échange tendu. Un autre militant du collectif a pour sa part été interpellé et évacué par le service de sécurité d'Emmanuel Macron. "Moi je crois au dialogue, a-t-il fait savoir en marge de l'événement. A chaque fois j'ai eu des gens (les militants, ndlr), ils ne voulaient pas dialoguer (...) J'invite ces jeunes (...) à venir dialoguer à l'Elysée". Le collectif Dernière rénovation a finalement fait savoir par communiqué qu'il acceptait l'invitation du président, à condition que cet échange soit rendu public.
Pesticides : un nouveau plan annoncé
La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé le lancement du nouveau plan du gouvernement autour de l'usage des pesticides, tandis que certains agriculteurs ont récemment dénoncé les interdictions de différents produits sans alternatives - à l'image des néonicotinoïdes. Appelant les ministres à présenter "une nouvelle stratégie nationale" d'ici cet été, celle-ci devra prendre en compte le "développement d'alternatives pour les produits phytosanitaires les plus importants". "Ce nouveau plan Ecophyto 2030 sera construit avec tous les acteurs impliqués, au premier rang desquels les agriculteurs. Ses moyens seront augmentés", a ajouté la Première ministre.
Fruits et légumes : une enveloppe pour relancer la souveraineté française
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a pour sa part détaillé l'enveloppe consacrée à "reconquérir" la souveraineté du pays en matière de fruits et légumes. 200 millions d'euros en 2023 devraient y être consacrés, tandis qu'aujourd'hui, 50 % de ces produits sont importés.
Le marché bio en déclin
Les exploitants bio présents au Salon de l'agriculture ont déployé une banderole réclamant un plan de soutien à la filière : "Bio méprisée. Bio enterrée". Alors que l'agriculture biologique connaît en effet un déclin inédit depuis l'an passé, Elisabeth Borne a fait savoir qu'une aide serait "accordée aux exploitations bio les plus en difficulté, d'un montant total de dix millions d'euros". Une enveloppe trop faible pour les acteurs du marché, compte tenu du fait que l'on dénombre aujourd'hui quelque 60 000 fermes engagées en bio sur le territoire.
Sécheresse : vers un plan de sobriété pour l'usage de l'eau
Dans un contexte d'importante sécheresse, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a échangé avec les préfets des principaux territoires concernés afin de "planifier" les "problèmes de raréfaction d'eau". Celui-ci a notamment appelé à l'anticipation et à la "sobriété" : "Prenez les mesures qui permettent dès à présent de faire des économies d'eau".
Les investissements européens pour le climat, "nettement" insuffisants
Selon un rapport de la Banque européenne d'investissement (BEI), les investissements de l'UE pour limiter le réchauffement climatique "progressent", mais restent "nettement" insuffisants pour atteindre les objectifs de neutralité carbone en 2050. Ceux-ci doivent en effet "considérablement s'intensifier si l'Europe veut atteindre ses objectifs".
Le papier toilette, source de polluants dits "éternels"
D'après une étude publiée cette semaine, le papier toilette représente une source inattendue et "potentiellement importante" de PFAS, substances chimiques dites "polluants éternels" qui se caractérisent par leur cycle de vie très long. Nocifs pour la santé, ceux-ci s'infiltrent dans les eaux usées et sont présents dans de nombreux objets de la vie courante comme les cosmétiques, les vêtements imperméables ou encore les ustensiles de cuisine antiadhésifs.
Les émissions liées à l'énergie atteignent un nouveau record
Les émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie ont atteint un nouveau record en 2022, d'après l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Celles-ci ont toutefois enregistré une hausse moins importante que prévues de 0,9 %. Pour l'AIE, elles gardent encore une "trajectoire de croissance insoutenable", et nécessitent d'agir plus fortement.
Alimentation : entrée en vigueur du label anti-gaspillage
Suivant la loi AGEC de février 2020, les acteurs de la distribution pourront désormais prétendre à l'obtention d'un label national "anti-gaspillage alimentaire". Répondant à un cahier des charges, ils pourront obtenir une décoration d'une à trois étoiles selon les mesures mises en place : dons aux associations, logistique pour identifier les produits approchants de la péremption, mise en avant pour les clients à travers des opérations telles que des baisses des prix, paniers anti-gaspillage...
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