Affaiblie par la mondialisation, la filière des fleurs françaises commence à relever la tête.
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Des commerçants soutiennent les horticulteurs en vendant leurs fleurs

Si les conditions météorologiques sont au beau fixe, la situation sanitaire empêche les horticulteurs de vendre leurs productions. Désormais dans l’impasse, ils sont néanmoins soutenus par quelques commerçants.

Alors que nombre de professions sont impactées par le confinement, les horticulteurs ne dérogent pas à la règle. N’étant pas considérées comme de première nécessité, des milliers de tonnes de fleurs sont condamnées à périr. Face à cette situation délicate, certains commerces alimentaires se mobilisent pour venir en aide aux fleuristes en accueillant leurs fleurs sur leurs propres étals. 

Ce producteur est allé voir plusieurs enseignes auparavant qui lui ont toutes dit non. J’estime qu’aider nos producteurs est obligatoire, c’est la base du commerce.

C’est le cas de Mikael Abbad, responsable de la poissonnerie Boyard, à Brie-Comte-Robert en Seine-et-Marne, pour qui cet acte de solidarité semblait évident. Confinement oblige, les références de poissons proposées par Mikael Abbad sur les étals sont moins nombreuses, libérant par conséquent de la place pour un producteur de muguet qui a toqué à sa porte - habituellement basé à Soignolles-en-Brie, également en Seine-et-Marne."Ce producteur de fleurs est allé voir plusieurs enseignes auparavant qui lui ont toutes dit non. J’estime qu’aider nos producteurs est obligatoire, c’est la base du commerce." En tout, 10 mètres d’étals seront mis à sa disposition à compter du 25 avril pour qu'il puisse y vendre ses productions. "Je ne pense pas qu’il y aura de la place pour tout le muguet qu’il doit vendre. Mais le petit plus que je peux lui apporter lui sera toujours bénéfique", estime Mikael Abbad. 

Des fleurs… et des légumes

Si ce commerçant s’apprête à accueillir un horticulteur, il a déjà permis à un maraîcher de prendre quartier dans sa poissonnerie depuis le début du confinement. "C’est un homme qui tournait sur onze marchés différents, et qui s’est vite retrouvé embêté". Une aubaine pour les producteurs qui peuvent tant bien que mal continuer à vendre, mais aussi pour les clients qui peuvent profiter de tous types de produits frais au sein d’un même lieu.

Étal de la poissonnerie Boyard, à Brie-Comte-Robert en Seine-et-Marne.
©Poissonnerie Boyard

Un geste solidaire donc, mais aussi désintéressé puisque la poissonnerie partage ses locaux gratuitement. "Que ce soit pour le maraîcher ou le producteur de fleurs, nous ne prenons aucune commission", assure le poissonnier, pour qui ce geste est une évidence.

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