36 millions de Français pratiquent une activité sportive.
© Unsplash
INFO PARTENAIRE

La transition écologique dans le sport est-elle possible ?

Des litres d’eau utilisés pour remplir les piscines, enneiger les pistes de ski ou encore arroser les terrains de sport, des millions de supporters qui se déplacent pour assister à des événements sportifs, le port de vêtements synthétiques polluants… La notion d’écologie dans le domaine du sport n’est pas toujours évidente. Pourtant, avec un chiffre d'affaires de 78 milliards d’euros en France, le secteur s’impose comme un levier majeur de transition.

Pour la planète, pas d'adversaires, tous partenaires !” : le slogan de Fair Play For Planet, le premier label vert pour les clubs et événements sportifs, donne le ton du secteur pour lutter contre le réchauffement climatique. Le plan de sobriété énergétique porté par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a pour ambition de réduire de 10 % la consommation d’énergie du secteur pour 2024, et de 40 % d’ici 2050. À l’échelle individuelle, gouvernementale, et à celle des entreprises, la course à la transition écologique est lancée.

Intégrer une dimension écologique à la pratique du sport

Selon l’ADEME, l’Hexagone compte plus de 36 millions de pratiquants et plus de 16 millions de licenciés toutes disciplines confondues. Ces chiffres démontrent la place prépondérante que le sport occupe dans le quotidien des Français. Ses bienfaits physiques, psychologiques, ou encore sociaux le rendent indispensable d’un point de vue sanitaire. Néanmoins, certaines externalités peuvent s’avérer néfastes : fabrication industrielle de vêtements de sport à l’autre bout du monde, consommation excessive d’eau par les infrastructures (à l’image de l’enneigement des pistes de ski, de l’arrosage des terrains de golf..), régimes alimentaires hyperprotéinés et suremballés… la liste est longue. 

En réponse à cette problématique, le ministère des Sports et des Jeux olympiques et Paralympiques et le WWF ont présenté une version actualisée de la Charte des 15 engagements éco-responsables des organisateurs d’événements sportifs en 2021. Évolutive, cette liste d’objectifs contribue à créer un effort collectif pour accompagner la transition écologique et lutter contre les inégalités sociales dans le secteur. Les mesures concernent l’ensemble des thématiques relatives à la pratique du sport : de l’alimentation à la mobilité durable, en passant par l’inclusivité ou la diminution de l’empreinte numérique… 

Fédérer et porter un message écologique avec le sport 

Témoin des actions individuelles de nombreuses entreprises, citoyens et clubs sportifs, l’assureur militant MAIF a créé le mouvement Sport Planète en 2019, afin de rassembler une communauté d’acteurs du changement autour d’un même objectif : celui de faire progresser le sport vers plus de durabilité. Déjà 736 signataires ont rejoint le mouvement, et MAIF assure près de 25 000 associations sportives. 

Chaque année, les événements sportifs fédérateurs ou les challenges ludiques et éducatifs se multiplient en ce sens. L’assureur a par exemple lancé l’émission Sport Planète, diffusée mensuellement sur la chaîne Sport TV. Le programme met en lumière des initiatives individuelles ou collectives qui défendent la cause écologique. Des citoyens racontent leurs histoires inspirantes, comme Nicolas Vandenelsken, l’éco-aventurier qui a réalisé 100 marathons en 100 jours, avec seulement quatre jours de repos. "Nous devons conditionner le sport et l'événementiel au respect de l'intégrité de la nature", estime-t-il. Au long de son parcours de plogging, il a par exemple ramassé quelque cinq mille masques chirurgicaux, soit l’équivalent de plus d’un masque par kilomètre.

Pour se former à échelle individuelle, la mini-série Youtube “C’est quoi le challenge ?” proposée par MAIF, illustre la situation du réchauffement climatique en mettant en parallèle des situations alarmantes et des gestes individuels du quotidien pour y remédier. Par exemple, on estime qu’un sportif de haut niveau peut émettre jusqu’à 120 tonnes d’équivalent CO2/an, tandis qu’individuellement, il faudrait se limiter à deux tonnes d’émissions annuelles tout domaine confondu. Pour limiter cet impact, on pourrait alors se tourner vers du matériel de sport d’occasion, favoriser les circuits courts, ou encore privilégier des matières recyclées.

Agir à échelle individuelle au quotidien 

Dans une infographie publiée en 2022, l’ADEME et Fair Play for Planet ont présenté dix gestes simples à adopter au quotidien pour encourager une pratique responsable du sport. La plupart permet d’élargir le débat à tous les domaines du quotidien, comme privilégier les mobilités vertes pour se rendre à l'entraînement ou encore mettre de côté le matériel en plastique à usage unique. 

Au niveau de l’équipement justement, la France est le quatrième pays au monde et le premier en Europe à consommer des articles de sport et de loisirs. Les textiles utilisés peuvent être nocifs tant à la santé qu’à l’environnement : les matières synthétiques notamment, sont fabriquées à partir de pétrole et libèrent des microparticules de plastique à chaque lavage, alors que le coton est la principale culture consommatrice de pesticides au monde. En réponse, l’écoconception s’impose alors comme une évidence pour soutenir la pratique d’un sport durable. Les marques de vêtements rivalisent d’innovation, comme Caprin, habilleur grenoblois depuis 2020 qui propose des vêtements techniques 100 % made in France et éco-responsables. La jeune entreprise a par ailleurs remporté le prix MAIF Sport Planète en 2021.

En partenariat avec MAIF.

Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici ! 

Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide Idées Pratiques #13 : "Sport et écologie : mode d’emploi". 

Au sommaire : enjeux, analyses, entretien décryptages... 68 pages pour associer sport et écologie au quotidien ! 

Cliquez ici pour découvrir et précommander votre guide Idées Pratiques. 

#TousActeurs