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Politique

Transition écologique: les actus de la semaine du 8 mars

A la Une cette semaine : le projet de loi "Climat et résilience", le retard des investissements bas carbone, les plans de relance mondiaux trop peu "verts"...

Le projet de loi "Climat et résilience" sur le feu

Coup d'envoi du projet de loi "Climat et résilience". Dès lundi, les députés se sont penchés sur ce texte issu des travaux de la Convention citoyenne, avant son arrivée à l'Assemblée nationale prévue à la fin du mois. 

Ils ont d'ores et déjà donné leur feu vert à l'interdiction de la publicité pour les énergies fossiles, à l'étiquetage environnemental avec la mise en place d'un éventuel "score carbone", ainsi qu'à l'intégration de la protection de l'environnement dans la constitution. Pour une partie de l'opposition, ces mesures sont encore et toujours insuffisantes.

Une "vraie loi climat" : marche prévue le 28 mars

Alors que les discussions autour du projet de loi "Climat et résilience" ont démarré pour les députés, lundi, des membres de la Convention citoyenne, épaulés par des associations ont appelé à une "marche pour une vraie loi climat" le 28 mars prochain. Soutenue par 86 associations, cette manifestation vise à "exiger une loi ambitieuse et défendre les mesures proposées par les 150 membres de la Convention citoyenne pour le Climat" et ce, la veille de son entrée à l'Assemblée nationale prévue le 29. Un site Internet dédié a également été lancé. "Le projet de Loi Climat déposé par le gouvernement est loin d'être à la hauteur de l'urgence écologique", considèrent les organisateurs. 

Des composants présents dans certaines crèmes soupçonnés d'être cancérogènes

Les travaux de ces chercheurs sont parus lundi dans la revue spécialisée Chemical Research in Toxicology. Selon eux, un filtre de protection solaire fréquemment présent dans les crèmes solaires et anti-âge se dégrade en un composé "perturbateur" hormonal et soupçonné d'être cancérogène. Ils appellent dans le même temps les consommateurs à bannir ces produits. L'ingrédient coupable, l'octocrylènese transforme en benzophénone, qui s'accumule rapidement avec le vieillissement du produit. Une quinzaine de produits ont été analysés.

Climat : les engagements des multinationales, toujours pas à la hauteur

L'association Notre affaire à tous a publié son classement visant à "évaluer la transparence et la suffisance des engagements des entreprises soumises à la loi relative au devoir de vigilance en matière climatique". Et, tout secteur confondu, les multinationales françaises ne sont pas à la hauteur. L'association affirme également que "sept entreprises sur 27 n'intègrent toujours pas le climat à leur plan de vigilance : Engie, Suez, Eiffage Bouygues, Danone, Veolia et la Société Générale".

Plus globalement, l'impact climatique des entreprises est "insuffisamment retracé" et "l'évaluation des émissions indirectes est souvent négligée". Ces émissions indirectes sont celles générées par la production des produits vendus par ces entreprises et leur utilisation.

Pour l'ONU, la relance n'est pas verte

Avec environ 20 % des plans de relance post-Covid favorables à l'environnement en 2020, le monde n'est pas à la hauteur des dangers menaçant la planète. C'est en tout cas le constat de l'ONU qui estime qu'à ce stade, "les dépenses vertes au niveau mondial ne sont pas à la hauteur de la gravité des trois crises planétaires que sont le changement climatique, la disparition de la nature et la pollution", selon les dires d'Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), en préambule de ce rapport publié mercredi en collaboration avec l'université d'Oxford.

Les investissements français ne sont pas assez favorables au climat

Les financements nocifs au climat restent en France largement supérieurs aux dépenses bas-carbone, en particulier dans les transports, alerte l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE) dans un bilan paru jeudi. Malgré 48 milliards d'euros de dépenses favorables en 2019, les Français ont aussi placé 71 milliards d'euros dans des secteurs et technologies reposant largement sur les énergies fossiles : voitures, transport aérien, note le centre de recherche.

Selon le rapport, le pays devrait investir 13 à 17 milliards d'euros de plus chaque année d'ici 2023 (par rapport au montant de 2019), pour atteindre ses objectifs climatiques. Et entre 2024 et 2028, il faudra investir deux fois plus par rapport au niveau de 2019.

Avec AFP.

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