Lundi 7 octobre marque le premier jour officiel d'une série d'actions dans le monde entier.
©Twitter Extinction Rebellion France DR
Le récap'

Rebellion Week, Lubrizol, agriculteurs... L'Info Durable de la semaine

Les militants d'Extinction Rebellion ont multiplié les actions de désobéissance civile ; l'incendie de l'usine Lubrizol pose toujours question ; les agriculteurs ont crié leur détresse à travers la France ; et l'immigration est entrée en débat à l'Assemblée.  

Une semaine sous le signe de la rébellion pour les militants climat 

Dès le week-end dernier, les militants d'Extinction Rebellion ont démarré leur "Rebellion Week" autour du monde. 

À Paris, ils ont commencé par bloquer le centre commercial Italie 2 : dès le samedi matin, et pour une journée et une nuit entrecoupées par un face-à-face tendu avec les forces de l'ordre à la tombée de la nuit, plusieurs centaines de manifestants ont investi les lieux, "symbole du capitalisme".

Le lundi suivant, ces mêmes activistes ont bloqué le centre de la capitale, notamment en déployant des bottes de paille en travers du quai de la Mégisserie. Ils se sont ensuite assis sur la chaussée bloquant également la place du Châtelet et le pont au Change qui mène vers l'île de la Cité, tout près de la préfecture de police - endeuillée après l'attaque au couteau de la semaine précédente. Mardi matin, alors que devait se tenir l'hommage aux victimes de la tuerie au sein de la préfecture, les militants n'ont pas été délogés. Enfin le jeudi, ils ont ajouté la rue de Rivoli à leurs différents points de blocage qui ont finalement été levés ce vendredi.

À travers le monde aussi, les actions se sont multipliées, notamment à Londres ou Amsterdam

Deux semaines plus tard, l'incendie de l'usine Lubrizol laisse des traces

Deux semaines après que Rouen et sa région aient été enfumées par l'incendie de l'usine Lubrizol, le sujet a été mis sur la table du Sénat le 10 octobre. Celui-ci a voté à l'unanimité la création d'une commission d'enquête, "afin d'évaluer l'intervention des services de l'État dans la gestion des conséquences environnementales, sanitaires et économiques". Composée de 21 membres, cette commission sera mise en place pour une durée maximale de six mois, tandis que l'Assemblée nationale avait de son côté décidé, le 2 octobre, la création d'une mission d'information sur le sujet.

Le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, a en outre déclaré que les productions agricoles, autres que le lait, affectées par l'incendie, commenceraient à être indemnisées au plus tard "la semaine prochaine", précisant que "pour le lait, les choses sont réglées, les avances sont faites, et aucun agriculteur, aucun éleveur ne sera sur le bord du chemin".

Agriculteurs et pesticides : la rupture

Et dans toute la France, les agriculteurs sont dans la tourmente. Ce mardi, ils ont exprimé sentiment de rejet, opposition aux zones de non-traitement aux pesticides ou aux accords commerciaux, en bloquant les axes routiers sous le slogan, "France, veux-tu encore de tes paysans ?". L'objectif de ces manifestations : "se montrer sur les routes, tracter au niveau des ronds-points, s'adresser aux représentants de l'Etat", a indiqué à l'AFP Xavier Benoist céréalier, lors d'un blocage à Château-Thierry (Aisne).

La veille, à contre-courant des vagues d'opposition de ses homologues aux produits phytosanitaires, le maire d'une petite commune de l'Yonne a pris un arrêté en faveur des pesticides. "J'autorise l'utilisation des produits phytosanitaires de synthèse et naturels sur l'ensemble du territoire communal de Fouronnes" (165 habitants), a affirmé Luc Jacquet, lui-même agriculteur, dans cet arrêté volontairement provocateur et humoristique. "Je veux simplement remettre les pendules à l'heure", a-t-il expliqué tout en affirmant "chercher à diminuer l'usage" des pesticides dans son métier de cultivateur. Le maire de Fouronnes a notamment assuré qu'il n'y a parfois "pas le choix", dénonçant "la pression" mise aujourd'hui sur les agriculteurs.

Et s'ils sont le plus souvent pointés du doigt quant à l'utilisation de ces produits chimiques, ce même lundi, l'Anses a publié une étude révélant que 75 % des Français utilisent des pesticides sans même le savoir. Parmi les produits cités, les insecticides pour traiter les animaux domestiques contre les puces.

L'immigration en débat à l'Assemblée  

Mardi 8 octobre, le brûlant sujet de l'immigration était en débat à l'Assemblée nationale. Les discussions portaient notamment sur la "forte augmentation" de la demande d'asile, portée à 123 625 personnes en 2018, a souligné Matignon.

Dans une structure d'accueil de l'Armée du Salut à porte de la Chapelle, une dizaine de migrants a suivi en direct les échanges des élus dans l'Hémicycle, aidés par des traducteurs bénévoles. Édouard Philippe, Jean-Yves Le Drian, Christophe Castaner, Agnès Buzyn se sont notamment succédés. L'objectif pour l'association était d'"inclure ces personnes qui sont les premières concernées" par ces débats, a expliqué Maxime Klethi, l'un des bénévoles, au micro d'ID.

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