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Environnement

Boycott, marches pour le climat, appel des coquelicots... Six façons de s'engager pour la planète

Marches pour le climat, pétitions, "plastic attacks", actions de boycott, nettoyages de plages... Les initiatives en faveur de la préservation de l'environnement ne manquent pas en cette rentrée 2018, notamment marquée par la démission de Nicolas Hulot. Tour d'horizon de quelques appels à la mobilisation. 

Vivons-nous l'année de la prise de conscience mondiale des enjeux climatiques ? C'est ce que semble en tout cas estimer le physicien Hans Joachim Schellnhuber, co-auteur de la récente étude sur la possible transformation de la Terre en étuve. Ce dernier a affirmé au Guardian que 2018 serait une année charnière dans la lutte contre le réchauffement climatique. Difficile de ne pas remarquer les différents élans citoyens pour l'environnement ces dernières semaines, voire ces derniers mois. Le point sur six façons de s'investir à son échelle et selon ses convictions. 

1. Marcher pour le climat le 13 octobre... et les mois suivants ?

Le 8 septembre dernier, des milliers de citoyens marchaient dans plusieurs grandes villes françaises pour le climat : les organisateurs de ces différentes marches ne comptent pas faire retomber cette mobilisation. La page Facebook "Unis pour le climat" invite les citoyens à prendre part à un rendez-vous mensuel "pour faire un bilan écologique de la situation et maintenir la pression". Le 13 octobre prochain, la marche prévue à Paris aura pour point de départ la place de la République, dès 13 heures. La page de l'événement compte au 21 septembre plus de 3800 participants et plus de 32 000 personnes intéressées. 

Marche pour le climat, à Paris, le 8 septembre 2018.
©Denis Meyer/Hans Lucas

2. S'impliquer dans le mouvement des coquelicots

Le 12 septembre dernier, le journaliste dédié aux questions environnementales à Charlie Hebdo Fabrice Nicolino lançait son "Appel des coquelicots" (ou "Appel des 100") dans un numéro "spécial pesticides" de l'hebdomadaire satirique. Le journaliste demande l'interdiction de tous les pesticides de synthèse en France, qu'il qualifie de "poisons qui détruisent tout ce qui est vivant". Sa volonté : réunir au moins "cinq millions de soutiens en deux ans d'une mobilisation intense" et faire du coquelicot, qui disparaît des champs à cause de l'usage des désherbants chimiques, le symbole fort de cette mobilisation. Ce coquelicot sur lequel est apposé la mention "stop pesticides" est vendu cinq euros dans une partie des journaux de la semaine. Il est fabriqué dans un atelier d'insertion de la banlieue parisienne à partir de tissu de récupération. Fabrice Nicolino n'appelle pas seulement les citoyens à signer sa pétition, qui recueille à date de publication près de 174 000 signatures : il souhaite que chaque mois, "les porteurs de cocardes se pavaneront le même jour et la même heure sur les places des villes et villages où ils habitent". Le premier rendez-vous aura lieu le 5 octobre prochain à 18h30, dans différentes communes de France. "Ce n'est donc pas un feu de paille, mais une course de fond au cours de laquelle pourraient naître des milliers d'événements façon Téléthon antipesticides", précise le journaliste dans Charlie Hebdo. Participerez-vous à cet élan citoyen ? 

Le journaliste Fabrice Nicolino.
©Agence Anne et Arnaud

3. Répondre à l'appel au boycott du 1er octobre

Une nouvelle page Facebook baptisée "boycott massif à la consommation"invite les Français à ne rien acheter le 1er octobre prochain. La journaliste Carol Galand est à l’initiative de cet appel. "Le 1er octobre, ne consommons pas. Ne retirons pas d’argent, laissons notre carte bancaire au placard, et empêchons les banques de spéculer sur notre argent. Et si nous le devons absolument, retirons dès maintenant et en une seule fois l’argent qu’il nous faudra et achetons local, achetons bio, achetons raisonnable (...)", précise l'organisatrice de ce boycott citoyen. "De nombreuses personnes se sentent impuissantes face à l’urgence climatique. Pourtant, on a totalement le pouvoir de changer les choses. En tant que citoyen, on est aussi des ‘consom'acteurs'", a précisé cette dernière à ID. L'objectif, indique-t-elle, est "de peser suffisamment sur les entreprises pour qu’elles changent leurs stratégies et de peser suffisamment sur le gouvernement pour qu’il les oblige à le faire". 11 000 personnes se disent intéressées, à date de publication. D'autres actions pourraient avoir lieu les 1er et 2 novembre, puis les 1er, 2, et 3 décembre... Ainsi de suite les mois suivants, "si les citoyens ne sont pas entendus". 

4. S'engager contre le plastique et les déchets

Les "plastic attacks", ces opérations qui consistent à laisser dans le magasin où l'on fait ses courses tous les emballages en plastique entourant ses achats, se sont multipliées dans le monde cette année. Pour suivre ces actions, s'informer voire organiser soi-même une "plastic attack", rendez-vous sur la page Facebook Plastic Attack France.  

Revoir notre interview de Fanny Vismara, à l'initiative du mouvement "plastic attack" en France :

Un autre combat contre les déchets, qui consiste pour sa part à les ramasser sur les plages, est celui des "Initiatives Océanes" : sur sa page Web, l'association Surfrider, qui a pour mission de "protéger les océans par des missions de lobbying, de sensibilisation, des événements et des actions locales", répertorie les prochaines opérations de nettoyage de plages, de lacs, de rivières et de fonds marins. Rappelons que le 15 septembre dernier, le World Cleanup Day", une "journée pour nettoyer la planète", mobilisait 200 000 personnes en France à travers environ 3000 opérations de nettoyage.

5. Agir grâce à la plateforme "Il est encore temps"

Agir pour la planète, c'est aussi s'investir auprès d'associations, faire du micro-bénévolat, mener des actions... La plateforme "Il est encore temps" recense "des mobilisations d'envergure pour un changement de système nécessaire face au dérèglement climatique". On y retrouve des initiatives auxquelles prendre part : "soutenir les 10 familles menacées par le dérèglement climatique qui attaquent l'UE en justice" ; "faire pression sur sa mairie pour des politiques climatiques ambitieuses"; "s'inscrire à une formation à l'action non-violente pour le climat"... Une vaste source d'inspiration pour s'engager. 

6. Adopter un mode de vie plus sobre

Et si s'engager pour la préservation de notre environnement consistait aussi et surtout à prendre des habitudes plus durables au quotidien ? Impossible de manquer d'idées en faisant un tour sur la plateforme Ça commence par moi, qui recense 400 actions concrètes pour changer le monde à son échelle. 

Mais encore... 

-Alerter sur la pollution de l'air. La Journée nationale pour la qualité de l'air avait lieu le 19 septembre : à cette occasion, l'association nationale pour l'amélioration et la préservation de la qualité de l'air Respire a lancé une nouvelle application visant à signaler les zones de pollution autour de soi et d'éventuels symptômes ressentis. Plus d'informations ici

-S'engager pour la planète, c'est aussi s'engager pour les autres. Avez-vous entendu parler de Rox, une alternative à Uber qui reverse un don à une association à chaque trajet ? Relire notre article ici.