"Le premier octobre, n’achetons pas. N’allons pas au supermarché, n’allons pas à la station-service. Ne retirons pas d'argent, ne le dépensons pas. Ne consommons pas. Privons les pouvoirs publics, les lobbies et les entreprises de leurs consommateurs, pour les obliger à comprendre qu'il va falloir écouter leurs citoyens", est-il mentionné sur la page Facebook consacrée à l’événement "boycott massif à la consommation", né à la suite de la marche pour le climat.
Devenir "consom’acteur"
Les modalités exactes ne sont pas définitives précise Carol Galand, journaliste de 40 ans, à l’initiative de cette action collective. En effet, elle est en lien avec les créateurs d’autres groupes Facebook ayant émergé à la suite de la marche pour le climat, tels que "Après la marche pour le climat" ou encore "Unis pour le climat" pour mutualiser leurs actions. "Il y a beaucoup de gens qui essaient de proposer des choses. Si l’on reste isolé de son côté, il ne va pas y avoir de retentissement. L’idée est d’essayer de regrouper un peu les forces pour avoir une action plus percutante", précise-t-elle. "De nombreuses personnes se sentent impuissantes face à l’urgence climatique. Pourtant, on a totalement le pouvoir de changer les choses. En tant que citoyen, on est aussi des ‘consom'acteurs’."
Peser sur les entreprises et le gouvernement
"Dans le monde dans lequel on vit, c’est surtout l’impact économique qui est pris en compte. Je pense que le boycott c’est la meilleure solution. Quand il n’y a pas de vente, il n’y a pas d’offre. Si plus personne n’achetait de bouteille de Coca-Cola, peut-être qu’ils reverraient leur stratégie", ajoute l’organisatrice de ce boycott citoyen. Le résultat escompté : "un changement de fond". "L’objectif est de peser suffisamment sur les entreprises pour qu’elles changent leurs stratégies et de peser suffisamment sur le gouvernement pour qu’il les oblige à le faire."
Deux jours après la création de l’événement, plus de 1800 personnes se disaient intéressées sur Facebook. Mais pour que l’action ait un impact, il faudrait être plus nombreux, "au moins 200 000 ou 300 000" admet l’organisatrice. Elle reste cependant optimiste : "C’est vraiment en tant que citoyen consommateur que l’on peut agir. Je crois fondamentalement à cela."
D'autres actions pourront suivre les 1er et 2 novembre, puis les 1er, 2 et 3 décembre. Voire les mois suivants si les citoyens ne sont pas entendus.
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