Les déchets alimentaires sont une source importante pour faire du compost.
©Sarah Chai/Pexels
Idées Pratiques

Zéro déchets : comment faire du compost d’appartement ?

Face à la hausse des déchets alimentaires, le compost devient une alternative écologique de plus en plus intéressante pour les consommateurs, même pour ceux qui vivent en appartement. Voici quelques conseils pour réussir son compost en intérieur.

Les ordures alimentaires sont devenues l’une des premières sources de déchets dans nos logements. Selon l’ADEME, plus de 40% de la poubelle moyenne est remplie de déchets organiques, qui génèrent des quantités importantes de méthane lorsqu’ils sont jetés dans les décharges. 

Face à cela, le compostage devient une solution de plus en plus prisée par les consommateurs, qui peuvent ainsi transformer leurs déchets alimentaires pour améliorer la fertilité des sols et des plantes. Malgré l’espace restreint, il est possible de faire du compost en appartement. Voici plusieurs solutions.

Trier les déchets à composter 

L’un des aspects essentiels pour générer un compost d’intérieur repose sur le choix des déchets utilisés. Selon l’ADEME, il est nécessaire de faire un mélange équilibré entre les aliments riches en carbone et les ordures alimentaires. Les déchets de jardin comme les feuilles mortes ou les fleurs fanées sont considérés comme des sources de carbone importantes. De l’autre côté, les épluchures de légumes, le marc de café, les fruits et légumes périmés, ainsi que les coquilles d’oeufs et les mouchoirs en papier permettent aux micro-organismes de les transformer en compost mûr.

Attention toutefois à ne pas mettre tous les déchets alimentaires dans un compost : les restes de viande, poisson ou encore les épluchures d’oignons, d’ail et d’échalotes ne peuvent pas se décomposer et empêchent les micro-organismes de bien fonctionner.

Choisir son type de composteur

Le choix d’un composteur est avant tout déterminé par la taille disponible dans le logement pour accueillir le contenant. S’il existe plusieurs options de petits volumes, l’ADEME recommande de choisir ceux qui disposent du logo NF environnement, qui sont fabriqués à partir de matériaux plus respectueux de la nature.

L’une des premières possibilités pour transformer ses déchets est d’utiliser un compostage à base de vers de terre, appelé lombricompostage. Il s’agit de l’option la plus polyvalente et la plus simple d’utilisation en raison de la taille réduite des vers et de leur rapidité à minéraliser les déchets organiques, selon l’ADEME.

Si l’option des vers peut en rebuter certains, il existe la possibilité de composter ses déchets dans des conteneurs métalliques en extérieur. Plus grands que les composteurs d’intérieur, ceux-ci permettent le développement des ordures alimentaires en compost grâce à la chaleur générée par ceux-ci et accumulée dans le contenant en métal. Toutefois, ces composteurs se doivent d’être scellés pour éviter d’attirer les différents rongeurs qui pourraient être intéressés par les odeurs qu’ils génèrent à l'intérieur.

Effectuer un entretien régulier

Afin de produire un compost riche en minéraux, le composteur doit disposer d’une humidité suffisante durant les 2 à 3 mois du processus. Selon l’ADEME, un taux d’humidité trop important fait pourrir les aliments, ce qui génère des odeurs nauséabondes qui se diffusent dans le logement. Dans cette situation, il est recommandé d’ajouter des morceaux de papier journal pour absorber l’humidité excessive.

À l’inverse, un manque d’humidité empêche le développement des micro-organismes nécessaires à la décomposition des aliments. Pour éviter cette situation, il suffit de remuer régulièrement le compost pour faire circuler l’humidité à l’intérieur, à raison d’une à deux fois par semaine dans le premier mois, puis progressivement arriver à une à deux fois par mois. 

Ces opérations sont également nécessaires dans les cas de lombricompostages. Les vers nécessitent énormément d’oxygène et d’une température entre 15 et 25°C pour transformer les déchets. Une alimentation régulière en ordures alimentaires est également nécessaire pour leur développement, à raison de 100 grammes de déchets par jour en moyenne dans les premières semaines, selon l’ADEME.

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