La consommation régulière de produits issus de l'agriculture biologique réduirait de façon significative les risques de développer un cancer. C'est ce que conclut une grande étude épidémiologique française basée sur l'analyse d'un échantillon de 68 946 personnes entre 2009 et 2016, dont les résultats ont été publiés lundi 22 octobre dans la revue JAMA Internal Medicine.
Durant cette période, les chercheurs ont ainsi observé une diminution de 25 % du risque de cancer chez les consommateurs "réguliers" de bio par rapport aux consommateurs occasionnels. Parmi les pistes explorées pour expliquer cette situation : "la présence de résidus de pesticides synthétiques beaucoup plus fréquente et à des doses plus élevées dans les aliments issus d’une agriculture conventionnelle, comparés aux aliments bio", mais également les "teneurs potentiellement plus élevées en certains micronutriments (antioxydants caroténoïdes, polyphénols, vitamine C ou profils d’acides gras plus bénéfiques) dans les aliments bio". Reste maintenant à confirmer ces conclusions via des études complémentaires.
Des consommateurs en quête de sens
Au rayon alimentation toujours, une étude Kantar TNS publiée le 22 octobre est venue montrer les attentes des Français vis-à-vis des aliments qu'ils consomment. Si le bio n'était pas au programme du questionnaire, l'on apprend toutefois que les consommateurs hexagonaux sont de plus en plus en quête de "sens" quand ils achètent. Ils sont ainsi respectivement 91 % et 90 % à déclarer qu'il est important de consommer des produits respectueux du bien-être animal et de l'environnement, ou encore 86 % à privilégier les produits avec moins d'emballages. Le besoin de transparence n'est pas en reste, puisque 9 Français sur 10 aimeraient y voir plus clair dans l'origine et la composition de leurs denrées.
Quelques jours plus tard, c'était au tour de la société d'études Nielsen de dévoiler les résultats de son enquête sur les comportements alimentaires des Français, révélant au passage que 16 % des consommateurs appartiennent au groupe dit "bio local", caractérisé notamment par une préférence pour le bio et les produits de saison. De quoi peut-être faire germer une réflexion chez les producteurs, à l'heure où l'UFC-Que Choisir alertait à nouveau le 23 octobre sur les additifs alimentaires autorisés en Europe, dont près du quart seraient à risque.
Du plastique jusque dans les selles
Les députés européens ont voté à une large majorité, mercredi 24 octobre, l'interdiction d'un certain nombre de produits en plastique à usage unique d'ici 2021. Dans le viseur notamment, les cotons-tiges, les pailles, couverts et assiettes en plastique ou encore les mélangeurs à cocktails, dont la fabrication devra bientôt être basée sur des matières moins polluantes. Les bouteilles en plastique échappent pour leur part à la sentence capitale, mais devront être recyclées à 90 % d'ici 2025 tandis que les déchets provenant des filtres à cigarette contenant du plastique devront être réduits de 50 % d’ici à 2025 et de 80 % d’ici à 2030.
L'objectif ? Réduire la pollution monstrueuse engrangée par ces objets, qui finissent bien souvent décomposés dans les océans voire... dans nos selles ? Selon une étude publiée le 23 octobre, des microplastiques dont la taille va de 50 à 500 micromètres ont en effet été retrouvés dans les excréments de huit volontaires originaires de pays différents. Le polypropylène, utilisé pour les bouchons de bouteille, et le PET, présent dans les bouteilles sont les deux types de plastique les plus détectés. Mais comment sont-ils arrivés là ? Via l'ingestion de "produits de la mer que les volontaires ont mangé, mais aussi l'eau des bouteilles en plastique qu'ils ont bue et la nourriture emballée dans du plastique", supposent les chercheurs. Pour ce qui est du danger potentiel associé à une telle présence, il faudra toutefois patienter jusqu'à la sortie de nouvelles études.
En attendant, le plastique océanique, retrouvé à proximité des littoraux ou des cours d'eau, pourrait bientôt faire le bonheur d'Ikea. Le géant du meuble suédois a annoncé cette semaine son adhésion au mouvement NextWave, dont l'ambition est de promouvoir la collecte des déchets plastiques avant qu'ils ne finissent dans l'océan. A partir de ces détritus, la marque compte fabriquer de nouveaux produits.
Mais également
- 73 des 100 plus gros investisseurs français répondent désormais aux obligations de reporting ESG-climat de l'article 173-VI de la loi de Transition Energétique, selon une étude de Novethic présentée jeudi 25 octobre. Si les acteurs les plus engagés représentent l'essentiel des encours, le travail est encore long pour parvenir à une harmonisation des méthodologies, pointe le centre de recherche.
- Total est dans la ligne de mire de treize collectivités et de quatre ONG qui, par le biais d'une lettre adressée à son président, menacent d'attaquer l'entreprise pétrolière en justice si cette dernière n'agit pas pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, faisant notamment référence au devoir de vigilance de la société. Cette semaine toujours, le géant pétrolier a également été autorisé à forer au large de la Guyane.
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