Nous avons tous connu cette époque où acheter un micro-ondes neuf coûtait moins cher que de faire réparer l'ancien. Où plusieurs de nos amis nous avouaient ne pas trier leurs cartons et leurs emballages en plastique, "parce que de toute façon, tout finit au même endroit, quelqu’un m’a dit ça". Où notre vieil oncle nous disait à son tour : "de toute façon, ce n’est pas en prenant une douche moins longue que la Terre sera sauvée !".
Oui, nous avons tous connu cette époque, car en réalité, nous la vivons actuellement. Et nous savons aussi qu'elle est le témoin d’un modèle infernal de surconsommation qui n’est plus tenable. La faute à qui ? En partie à nous, qui devons nous responsabiliser et considérer enfin nos déchets comme des ressources en gardant en tête ce credo : "Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme", le principe même de l’économie circulaire.
Mais aussi à un système loin d’être optimal qui ne peut que s’améliorer (en tout cas, il le faut !) : aujourd’hui par exemple, les secteurs de la réparation et du réemploi souffrent et ne sont pas assez accessibles, nous n’utilisons pas assez de matériaux recyclés pour produire de nouvelles ressources, des tonnes de vêtements issus de la fast fashion sont incinérées ou jetées, les Français utilisent des millions d'objets en plastique qui finissent par polluer les océans… Il y avait décidément de quoi faire avec cette feuille de route pour une économie 100 % circulaire, qui répond en partie à certaines de ces problématiques en faisant la guerre au gaspillage et aux déchets, mais qui comporte des zones de flou, voire des oublis, selon les acteurs de terrain.
Et demain ?
Reste à voir comment se traduira concrètement cette stratégie du gouvernement… En attendant que les lignes bougent réellement, encore une fois, nous ne pouvons qu’être les acteurs de cette transition urgente et nous mobiliser à notre échelle, en puisant par exemple parmi les solutions proposées par ID pour un quotidien plus durable (des idées pour tendre vers le zéro déchet, pour consommer moins d’énergie, pour acheter des vêtements éthiques, pour consommer des produits de saison...). Aussi, plus tard, nous pourrons dire à nos enfants que nous avons connu l’époque du tout-jetable. Mais que ça, c’était avant.