A partir du 1er janvier 2022, les marques auront interdiction de détruire leurs invendus non alimentaires.
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Vêtements invendus : le gouvernement compte interdire leur destruction

L’engagement est écrit noir sur blanc sur la feuille de route pour une économie 100 % circulaire publiée par le gouvernement le 23 avril : ce dernier veut appliquer d’ici 2019 à la filière textile "les grands principes de la lutte contre le gaspillage alimentaire".

Derrière cette mesure s’inscrit la volonté de "s’assurer que les invendus de cette filière ne soient ni jetés, ni éliminés". Un engagement qui répond à la demande formulée par Emmaüs le 11 avril dernier : l’association préconise plus précisément l’adoption d’une loi qui obligerait les enseignes de la mode à donner leurs vêtements invendus à des associations. Notons qu’à l’heure où la production de vêtements ne cesse d’exploser (elle a doublé entre 2000 et 2014), près de 4 millions de tonnes de textiles neufs ou usagés sont jetés en Europe chaque année.

Interrogée par Novethic, Valérie Fayard, directrice générale adjointe d’Emmaüs, a indiqué que si pour l’instant, rien n’est précisé, il s’agit "d’une bonne nouvelle" : selon elle, "l’échéance de 2019 va permettre au gouvernement de lancer un état des lieux de la situation […]".

Difficile avec cette annonce de ne pas se souvenir du dernier scandale concernant l’enseigne H&M, qui à l’automne 2017 était accusée par une chaîne de télévision danoise de brûler des vêtements invendus – 60 tonnes de vêtements neufs, pour être précis. Le géant de la mode avait répondu dans un communiqué : "Pour H&M, envoyer des produits à l’incinération est très rare, cela arrive seulement quand ils ne respectent pas nos règles de sécurité, s’ils sont infestés de moisissures ou ne satisfont pas à nos exigences très strictes en matière de chimie".

Lutte contre le gaspillage et les déchets

Pour rappel, à travers sa "feuille de route pour une économie 100 % circulaire", le gouvernement a présenté le 23 avril 50 mesures pour mieux produire, mieux consommer, mieux gérer nos déchets et pour mobiliser les acteurs. L’objectif : "limiter le gaspillage et faire de nos déchets de nouvelles ressources".