Article réservé aux abonnés
Le vélo a la côte. L’association Vélos & Territoires a publié fin juillet son dernier bilan de la fréquentation cyclable en France pour l’année 2024. Elle fait alors le constat que ce mode de transport écoresponsable séduit de plus en plus de personnes.
Par rapport à 2023, l’usage du vélo comme mode de déplacement a connu "une légère hausse globale" de 2 %, indique le rapport. Cependant, "cette augmentation modérée masque des disparités", ajoute l’association.
En effet, la fréquentation dans les zones rurales et dites "intermédiaires" est en baisse avec une perte de 3 % de cyclistes par rapport à l’année précédente. Dans les centres urbains et leurs périphéries, la tendance est inverse et l’usage du vélo a augmenté de 3 %.
La météo, principale responsable de cette baisse
Pour expliquer ces chiffres, l’association s’est intéressée aux relevés météo. Selon Météo France, "l’année 2024 fut la plus pluvieuse depuis 25 ans et la moins ensoleillée depuis 30 ans". Pour Vélos & Territoires, cela explique la baisse de fréquentation générale ainsi que des diminutions ponctuelles comme en septembre et au printemps.
Sur le moyen terme, cette dynamique de fréquentation se renforce. Entre 2019 et 2024, l’association constate une augmentation de 40 % de la fréquence d’utilisation de ce moyen de transport. À nouveau, cette courbe est plus marquée dans les centres urbains (+ 45 %) que dans les campagnes (+ 17 %).
"Les communes rurales présentent une forte saisonnalité", précise également le rapport. Selon les calculs présentés : "La fréquentation représente plus de 2,5 fois la moyenne journalière de l’année en août, tandis qu’en décembre et janvier, elle chute à moins d’un quart de cette moyenne."
Ce phénomène peut s’expliquer par la saison des vacances scolaires. En plus de faire tomber les impératifs de rapidité, elles sont aussi à l’origine d’un afflux de touristes vers les zones rurales.
Toutefois, l’urbaniste Claire Pelgrims rappelait, dans une interview accordée à Reporterre, que l’usage du vélo reste une pratique genrée et socialement discriminante avec une plus grande proportion d’hommes de classes supérieures.
