En Italie, dans les grandes villes, le Bike to School Day (BtS) fait doucement de l'ombre à la voiture pour les trajets scolaires. L'idée de cette initiative, née en 2013 à Rome et soutenue depuis par le ministère italien des Sports, est de favoriser l'usage du vélo pour les déplacements domicile-école, en permettant à des parents et des bénévoles de se retrouver pour accompagner ensemble les enfants.
Organisée tous les derniers vendredis du mois, cette journée permet à la fois d'offrir un espace sécurisant pour la pratique du deux-roues mais aussi de favoriser l'essor des mobilités douces sur la route, en créant un "effet de masse critique face aux automobilistes".
"Le droit de pédaler”
"Les militants du BtS (...) cherchent à instiguer un changement social et politique. Ils revendiquent le droit de pédaler pour renouer avec autrui et avec l’environnement, une écologie du vélo comme mode de vie axé sur le mouvement, l’autonomie et la durabilité", soulignait le journal romain Domani, dans un article publié le 27 janvier dernier et relayé par Courrier international.
De plus en plus populaire en Italie, le concept du Bike to School Day essaime dans d'autres pays, à l’image des Etats-Unis avec les Walk and Bike to School. Organisées par le National Center for Safe Routes to School, ces journées visent à promouvoir "la marche et le vélo en toute sécurité" pour les trajets scolaires, lors de semaines dédiées.
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Au Canada, des Bike to School Week voient aussi le jour, notamment en Colombie-Britannique et au Québec, tandis qu’outre-Atlantique, ce sont plutôt les villes des Pays-Bas ou encore du Royaume-Uni, comme Londres, qui sont à l’avant-garde pour initier ces événements.
En France, même s’il n’existe pas encore de Bike to School Day à proprement parler, la Semaine nationale de la marche et du vélo, qui a lieu chaque année en mai, permet de démocratiser davantage l’usage du vélo pour les scolaires. Une action qui s’adresse aux élèves de la maternelle aux collèges mais aussi à leurs parents, encore très dépendants de la voiture pour les trajets domicile-école.
Selon une étude réalisée en 2020 par l’Ifop pour Eco CO2, porteur du programme national d‘écomobilité scolaire MOBY, il s’agit du "premier mode de transport scolaire (30 %), notamment pour les enfants scolarisés en maternelle (45 %)".
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