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INFO PARTENAIRE

Consommation de vêtements : cinq résolutions durables à prendre de suite

Alors que l’ADEME a récemment publié une étude réalisée par l’ObSoCo et visant à qualifier les habitudes de consommation de textiles des Français, de nombreux chiffres ont montré nos paradoxes. Plus de la moitié de nos vêtements seraient inutilisés, nous sous-estimons souvent le nombre de pièces que nous détenons, nous ne remettons pas toujours en question le volume des achats effectués annuellement... Une fois ces constats posés, que faire pour consommer mieux ? Voici plusieurs pistes. 

Dans le texte accompagnant les résultats de son étude, l’ADEME ne manque pas de le rappeler : l’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde. “Jusqu’à 4 milliards de tonnes de CO2 : c’est la quantité mondiale de tonnes de gaz à effet de serre émise par l’industrie textile chaque année pour les vêtements et les chaussures”, pointe-t-elle, ajoutant que le secteur, mis en difficulté par les périodes de crise sanitaire, par “les tensions inflationnistes et par l’intensification de la contrainte budgétaire parmi une part significative des Français”, connaît “une restructuration profonde”, tandis que l’émergence d’un certain nombre d’acteurs interroge. 

1. Acheter moins : la question du besoin 

Stop aux achats compulsifs ! Il est important de se questionner sur l’utilité réelle de nos achats et surtout sur la question du besoin. Qu’est-ce qu’un vrai besoin ?  

Comme le précise l’ADEME, au regard de l’étude citée plus haut, malgré  l’accumulation de vêtements dans leurs placards, les Français n’ont pas l’impression de surconsommer. Certes, nous vivons dans un monde où il est difficile de ne pas être tenté par l’achat de vêtements. Alors que faire, quand l’envie nous prend ? On peut utiliser cet outil très pratique sur la plateforme “Épargnons nos ressources”

Il s’agit d’un guide interactif pour mieux réfléchir avant d’acheter, afin de réduire la surconsommation et l’impact environnemental. Celui-ci permet de questionner l’utilité réelle d’un achat, en se posant les bonnes questions : nous faut-il vraiment ce nouvel article ? N’en ai-je pas un similaire ? On peut ensuite définir l’usage prévu et explorer les alternatives, à savoir l’occasion, la location, le prêt... 

2. Privilégier la qualité (en cas de besoin !) 

Quand on a vraiment besoin d’un nouveau vêtement, mieux vaut évidemment choisir des pièces bien conçues et aux matières durables (lin, chanvre, coton bio, polyester recyclé...) qui durent dans le temps. L’ADEME détaille ici les matières à privilégier et pourquoi.  

Optons pour des vêtements avec des labels environnementaux (Écolabel européen, GOTS, Oeko‑Tex Made in Green, bioRE, Ecocert Textile, Bluesign,  FairTrade Max Havelaar Textile Production…) ou un affichage environnemental (à venir dès l’automne 2025, de manière volontaire) ! Et privilégions si possible les pièces monomatières pour faciliter le recyclage. 

3. Se tourner vers la seconde main  

La seconde main peut permettre de réduire massivement l’empreinte carbone et la consommation de matières premières liées à la fabrication des vêtements, tout en évitant de générer de nouveaux déchets. On peut se rendre dans des friperies, des ressourceries, des vide-dressings... Les vêtements d’occasion ont aussi l’avantage d’être uniques et de nombreuses pièces sont très qualitatives pour un prix très souvent raisonnable. 

À relire : En chiffres : quel est le rapport des Français à la consommation de textile ?

Si l’on revend soi-même des vêtements, mieux vaut s’assurer qu’ils aient vécu une première vie assez complète. Cela implique en amont d’acheter des vêtements résistants ou de qualité, que l’on portera vraiment, et donc, encore une fois, de ne pas céder à des achats compulsifs ou pour des occasions uniques (la location est possible, pour les célébrations et autres événements !) 

4. Commander moins (ou mieux) 

Se faire livrer ses vêtements a un impact environnemental certain. On privilégie, toujours en cas de réel besoin, l’achat de vêtements en boutique si celle-ci est accessible à pied ou en transports en commun. Avec un autre avantage : essayer ses vêtements avant de les acheter, c’est éviter de devoir les renvoyer s’ils ne nous vont pas.  

Si on n’a d’autre choix que d’acheter en ligne des vêtements dont on a réellement besoin, on le fait avec parcimonie, on privilégie le retrait en point relais à pied ou à vélo, on réduit les retours inutiles. L’ADEME propose un simulateur interactif permettant d’estimer les émissions de CO₂ générées lors de la livraison de nos achats en ligne. Cela permet de se rendre compte de l’impact environnemental réel de nos commandes en ligne et de nous encourager à adopter des pratiques plus responsables. 

Il faut, pour l’utiliser, fournir des données sur le type d’achat, le mode de livraison, les modalités de récupération, voire sur l’empreinte de fabrication de l’article. Le calcul prend en compte l’utilisation de son équipement numérique pour passer la commande, de l’emballage, du stockage, du transport... Cela permet non seulement de prendre conscience de la quantité de CO₂ émise à chaque achat en ligne, mais aussi de comparer différents scénarios pour optimiser son impact carbone.  

5. Réparer, entretenir, prolonger la durée de vie 

Avant de jeter, réparons nos vêtements ! Une fermeture éclair cassée ne justifie pas que l’on jette un pantalon. Si un vêtement est abimé, à savoir décousu, usé, troué, avec un bouton manquant, on l’apporte chez un couturier pour réparation. Certains peuvent nous faire bénéficier d’une réduction via le Bonus Réparation : rendez-vous sur cette page dédiée

Si certains de nos vêtements sont inutilisables, on peut les déposer dans des conteneurs dédiés au textile (ils doivent être propres et secs) sur la voie publique ou dans des espaces dédiés en déchèterie. 

En partenariat avec l’ADEME.