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DOSSIER

7000 à 10 000 litres d’eau pour fabriquer un jean : comment arrêter les frais ? [QUIZ] 

En cette Semaine européenne du développement durable, ID s’intéresse à des solutions à adopter au quotidien pour un monde plus éco-responsable. L’occasion de tester votre implication à travers un quiz spécialement concocté pour vous. Jour 1 : place à l’industrie de la mode.

La mode émet 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année : un impact plus important que les vols internationaux et le trafic maritime réunis. Tout est dit ? Même pas. Il y a aussi la question de l’eau : 4 % de l’eau potable disponible dans le monde est utilisée pour produire nos vêtements : un tee-shirt se fabrique avec l’équivalent de 70 douches et pour un jean, on parle de 285 douches, ce qui représente de 7000 à 10 000 litres d'eau.

Ce jean, parlons-en : l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) rappelle que pour le fabriquer, on utilise du coton cultivé en Inde ou en Afrique qui sera ensuite "teint dans un autre pays puis renvoyé en Asie pour la confection afin d’être finalement vendu en France et partout dans le monde". C’est peu de dire que ce simple vêtement a, à chaque étape de sa confection, de lourds impacts environnementaux et sociaux. La mode dégrade les écosystèmes, la biodiversité, elle pollue les sols, elle consomme beaucoup d’énergie notamment pour le transport…

Devant ce triste constat, nous pouvons agir à notre échelle en refusant de contribuer à cette mode des vêtements jetables, autrement dit à la fast fashion. ID vous donne quelques clés pour vous montrer que la slow fashion n’est pas aussi inaccessible qu’elle y paraît. Avant de les découvrir, et si vous répondiez à ce quiz pour déterminer votre rapport à la consommation de vêtements ?

Les clés d'une consommation responsable :

Acheter des vêtements en coton bio

Certains tee-shirts en coton bio peuvent coûter au moins une bonne vingtaine d’euros (pas tous, s’il l’on cherche bien) là où d’autres, en coton non bio, vont coûter 5 € : cela peut évidemment faire hésiter. Mais la mode durable, c’est aussi acheter moins et mieux. Surtout lorsque l’on sait que le coton représente un quart de la production mondiale des fibres textiles et nécessite beaucoup d’eau et de pesticides, et ce sans parler des traitements chimiques polluants que ses fibres subissent, tels que le blanchiment au chlore et les teintures aux métaux lourds.

Le coton bio, cultivé avec du compost naturel qui remplace les engrais chimiques et les pesticides et est blanchi à l’eau oxygénée, consomme beaucoup moins d’eau : il est à privilégier au même titre que d’autres fibres textiles comme le lin ou le chanvre (on évite également autant que possible le nylon, le polyester et l’élasthanne, des matières synthétiques produites à partir de pétrole et dont les procédés industriels sont très polluants). Quelques marques éco-responsables à tester : Veja, LoomEkyogPeople TreeLeaxThought

S’y retrouver dans la jungle des labels

Ecolabel européen, GOTS, OEKO-TEX®… Nombre de labels nous assurent un choix de vêtements plus respectueux de la planète et éthiques. Pour bien comprendre leurs garanties, ID les a répertoriés ici. On peut également se fier à Origine France Garantie, un label exigeant sur la provenance française du produit, qui assure que celui-ci prend ses caractéristiques essentielles en France et que 50 % à 100 % du prix de revient unitaire de ce produit est acquis dans l’Hexagone.

Ne pas faire la grimace devant la seconde main

Acheter des vêtements d’occasion a deux principaux avantages : cela permet de ne pas encourager la surproduction et aussi, de ne pas se ruiner. Et qui dit d’occasion, ne dit pas forcément "ancien" ! Des vêtements à peine portés et au goût du jour se retrouvent sur des plateformes telles que Vinted, LeBonCoinVestiaireCollectiveOnce AgainVide Dressing et pour les enfants, MyKidsFactory. Il ne reste plus qu’à les adopter... On se renseigne également sur les friperies et les recycleries de sa commune ou région.

Lâcher prise avec les lessives à répétition

En raison de l’entretien de nos vêtements synthétiques en machine, environ 500 000 tonnes de micro particules de plastique sont relâchées chaque année dans l’océan, soit l’équivalent de plus de 50 milliards de bouteilles en plastique. Même combat que dans notre démarche d’achat, on lave "moins, et mieux". On repère les lessives éco-labellisées Ecolabel européen et sans parfum (pour découvrir les autres logos environnementaux sur les lessives, on consulte le site de l’Ademe ici), on lave à 30 °C, on dose sa lessive avec modération, et on ne lave pas systématiquement des vêtements s’avérant être encore propres. On évite d’ajouter de l’adoucissant.

©Gaël Nicolet/ID

Donner une seconde vie à ce pull boudé

En moyenne, une personne achète 60 % de vêtements en plus qu’il y a 15 ans et les conserve moitié moins longtemps. Que faire des vêtements dont on ne veut plus ? Don, recyclage, troc… Les solutions sont multiples : on les revend sur les plateformes de seconde main citées ci-dessus, on les donne à Emmaüs, Le Secours Populaire, La Croix Rouge, Tissons la Solidarité, ou on les amène à un point d’apport volontaire (une carte ici). Ils serviront encore pour fabriquer d’autres produits comme des isolants pour les bâtiments.

A noter :

Le programme de la Semaine européenne du développement durable, qui se déroule du 30 mai au 5 juin, se retrouve ici.

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