Les scientifiques ont montré que les précipitations neigeuses sur les montagnes ont baissé de 20 % à 40 % ces dernières années. Des sommets sans flocons qui poussent certaines stations à utiliser de la neige artificielle, une production très gourmande en eau. Dans ce contexte, il est essentiel de protéger les massifs, et d’adopter des pratiques plus responsables.
Selon une enquête BVA-Maeva réalisée fin février, "40 % des Français déclarent vouloir modifier ou adapter leurs comportements touristiques pour 2023 suite aux nombreux dérèglements climatiques constatés l’été dernier". Quelques conseils pour des sports d’hiver écoresponsables.
Choisir une station "verte"
Plusieurs labels et prix ont été créés pour récompenser les stations œuvrant pour un tourisme durable et la réduction de leur empreinte carbone. Parmi ceux-ci, l’Association Nationale des Maires de stations de montagne (ANMSM) décerne depuis 2016 les trophées "Cimes durables" aux projets inspirants. Navette en téléphérique jusqu’à la ville, ateliers de sensibilisation à l’écologie ou ramassage des déchets dans la montagne ont par exemple été mis en valeurs lors de l’édition 2022. Aujourd’hui, plus de 60 stations ont été récompensées.
De même, l’association Mountain Riders et 70 structures expertes du tourisme durable décernent le label "Flocon Vert" aux stations qui respectent un certain cahier des charges. Ces 21 mesures concernent la préservation de l’environnement, la valorisation du patrimoine ou encore le soutien à l’économie locale. Depuis 2011, une vingtaine de label a été attribuée en France.
Un changement de pratiques plus profond
Selon l’Ademe, plus de la moitié des émissions de CO2 liées aux sports d’hiver viennent des déplacements en voiture ou en avion jusqu’aux pistes. Il est alors préférable de choisir de partir moins loin, en train ou en covoiturage. Certaines stations promeuvent d’ailleurs l’autopartage pour se déplacer alentour, d’autres proposent des réductions sur les forfaits de ski pour les covoitureurs.
Même si ces émissions sont indirectement liées aux vacances, l’achat de vêtements et d’équipement de ski génère de la pollution lors de leur production. Louer le matériel, ou le trouver d’occasion auprès d’une recyclerie offre des alternatives à la surconsommation. À défaut, certains équipementiers, comme Décathlon, disposent d’un affichage environnemental sur leurs produits, inspiré des nutriscores dans l’alimentaire.
Enfin, la pratique même du ski se doit d’être responsable et durable. Le hors-piste fragilise les écosystèmes présents, là où personne d’autre ne devrait aller. En plus de risquer un grave accident, enfreindre ces interdits perturbe l’hibernation des animaux, et peut détruire leurs terriers. Si les stations tentent de sensibiliser à ces enjeux, il ne tient qu’à nous de respecter la nature lors de nos vacances.
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