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Mobilité verte : quel est l’avenir de l’autopartage en France ?

Dans un contexte de transition écologique où réduire les émissions de gaz à effet de serre devient une priorité, l’autopartage constitue une réponse adaptée et opérationnelle à ces enjeux climatiques. De quoi s’agit-il et quel est l’avenir de l’autopartage en France ? Réponses.

Les solutions pour développer une mobilité plus verte sont nombreuses. Parmi elles on retrouve la mise en place de zones à faibles émissions qui incitent les automobilistes à choisir un véhicule propre pour leurs trajets quotidiens en ville, mais aussi le développement de nouveaux modes de transport comme le vélo, la trottinette, voire même la marche à pied…

Mais pour ceux qui ont besoin d’une voiture pour se déplacer, de nombreux acteurs militent en faveur de l’autopartage. L’autopartage consiste à mettre à la disposition d’utilisateurs abonnés des véhicules qui permettent de réaliser de courts trajets (généralement d’une heure maximum) sans remise de clé en main propre. Les voitures sont accessibles en libre-service et disponibles 7j/7 et 24h/24. 

Il existe différents types d’autopartage : 

  • L’autopartage entre particuliers : où ces derniers mettent leur véhicule à disposition d’autres particuliers via une application ; 
  • L’autopartage en boucle : l’utilisateur réserve une voiture à l’avance pour un certain laps de temps durant lequel il utilise la voiture comme bon lui semble, mais il doit retourner le véhicule à la station de départ avant la fin de la réservation ;
  • Le free-floating : l’utilisateur utilise la voiture sans avoir besoin de la réserver au préalable et il n’est pas obligé de la ramener au point de départ ;
  • L’autopartage combiné : le concept vise à combiner le free-floating et l’autopartage en boucle pour s’adapter au mieux aux besoins des utilisateurs.

Une étude cofinancée par l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) a montré par exemple qu’une voiture affectée à un service d’autopartage en boucle permettait de remplacer 5 à 8 voitures privées et que chaque abonné à un service d’autopartage réduit en moyenne ses émissions de CO2 de 10 %. 

À ce titre, l’autopartage s’intègre parfaitement dans la liste des solutions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et c’est pour cette raison que l’Association des Acteurs de l’Autopartage (AAA), créée en 2020 et qui regroupe 14 acteurs majeurs de l’autopartage en France, a pour mission de promouvoir et de développer l’autopartage sur le territoire national. 

Au 1er janvier 2021, 11 546 véhicules étaient disponibles en autopartage en France avec 913 000 utilisateurs inscrits dont 294 000 utilisateurs uniques (ayant utilisé au moins une fois le service en France en 2020).

Pour développer l’autopartage en France, l’AAA a publié en novembre 2021, à l’occasion du Salon des Maires, un guide à destination des collectivités pour accélérer le développement des solutions d’autopartage dans les communes françaises. Ce guide apporte aux élus locaux des réponses précises et des propositions d’actions concrètes à déployer pour soutenir le développement de l’autopartage en France.