Julien Bayou reprend la tête du parti EELV.
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Politique

Le parfum de la primaire flotte sur les "Journées d'été écologistes"

Les "Journées d'été" des écologistes, de jeudi à dimanche à Poitiers, constituent un temps fort avant la primaire des Verts en septembre durant lequel les cinq candidats tenteront de convaincre leur famille politique qu'ils incarnent la meilleure chance de décrocher l'Elysée en 2022.

Les dirigeants d'EELV, formation centrale du pôle écologiste, ont beau assurer que les "JDE" ont vocation à rassembler dans une ambiance conviviale. Les états-majors des cinq candidats en font surtout l'une des étapes-clés en vue de la désignation fortement concurrentielle à venir.

Les offensives ont déjà commencé

Pour preuve, les offensives en début de semaine des deux favoris, le maire de Grenoble Eric Piolle et l'eurodéputé Yannick Jadot. Battant en brèche l'idée souvent avancée que les candidats ne se différencient que sur la forme, le premier a insisté sur le fond en publiant lundi son "plan pour la France".

Eric Piolle promet une trentaine de mesures comme un "ISF climatique", la création de 1,5 million d'emplois verts ou encore trois milliards d'euros d'investissement supplémentaire dans le ferroviaire. Quant à Yannick Jadot, tête de liste EELV aux Européennes de 2019, il a fait publier dans Le Parisien, dans la nuit de mercredi à jeudi, une tribune de ses soutiens, faisant valoir 1.100 signatures dont 330 élus. Parmi eux, six sénateurs, un tiers des eurodéputés EELV, des maires ou encore les anciennes têtes de liste aux régionales Claire Desmares-Poirrier, Nicolas Thierry et Jean-Laurent Félizia.

"Yannick Jadot incarne l'écologie aux yeux de nombre de Français: il dispose d'une notoriété importante. C'est un acquis fondamental en vue de l'élection présidentielle, pour être entendu au-delà de l'électorat traditionnel écologiste", écrivent-ils. Une manière pour le camp Jadot de gonfler les muscles face aux 350 militants, élus ou personnalités ayant apporté leur soutien à Eric Piolle dans une tribune de juillet.

Les deux hommes ont aussi rassemblé leurs troupes physiquement, mercredi. Yannick Jadot a opté pour un déplacement dans le marais poitevin, que les journalistes étaient conviés à sillonner en compagnie d'un groupe d'une trentaine d'élus aux airs de colonie de vacances. L'eurodéputé s'est légèrement agacé d'une question sur la pause estivale prise ces 15 derniers jours, disant qu'il fallait "savoir se reposer", tandis que son rival Eric Piolle a emmené sa famille sur les routes de sa campagne interne tout l'été.

Le maire de Grenoble a semblé lui répondre dans un discours livré à Poitiers devant plus d'une centaine de partisans: "Ce tour de France ne m'a pas du tout fatigué, au contraire!" Les déplacements tous azimuts d'Eric Piolle seront un avantage, assure à l'AFP Alain Couloumbel, l'un de ses soutiens et membre du bureau exécutif d'EELV, représentant de l'aile gauche: "Ce sont autant de petites graines qui font qu'Eric est dans une dynamique plus collective et ascendante."

Deux favoris, trois outsiders

"La dynamique Piolle, c'est du fantasme", a répliqué l'eurodéputé Benoît Biteau, juché sur une barque dans le marais poitevin. Les partisans de Yannick Jadot comptent sur sa notoriété, plus importante selon les études.

Mais les deux hommes doivent composer avec trois outsiders: la députée Delphine Batho, l'ancienne numéro 2 du parti Sandrine Rousseau et l'ex-entrepreneur Jean-Marc Governatori. Mme Rousseau devrait notamment attirer de nombreux suffrages féministes. Le pôle écolo a cependant choisi de ne pas mettre les cinq candidats aux prises les uns avec les autres dans un débat aux "JDE". A la place, chacun aura une séquence "carte blanche", seul sur scène, pour exprimer sa différence.

Le chef d'EELV Julien Bayou, qui ne se prononcera publiquement pour aucun d'entre eux, doit prononcer un discours ce jeudi à 11H00, dans lequel il devrait appeler à amplifier la dynamique positive des élections intermédiaires.

Et surtout, à s'inscrire pour voter à la primaire. Pour l'heure, seuls 17.000 votants sont enregistrés alors que les instances comptent sur plusieurs dizaines de milliers afin de légitimer le vainqueur face aux multiples autres candidats potentiels à gauche, de la maire PS de Paris Anne Hidalgo à l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, déjà lancé, en passant par Arnaud Montebourg, qui vient lui aussi d'annoncer sa candidature à l'Elysée.

 

Avec AFP.

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