Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d'Île-de-France.
©CHARLES PLATIAU/POOL/AFP
Politique

La région Île-de-France vote des mesures pour "un choc de décentralisation"

Une délibération présentant 45 mesures pour "un choc de décentralisation" soutenue par la présidente LR de région Valérie Pécresse a été votée par le conseil régional d'Île-de-France mercredi et doit être présentée à l'Etat sous la forme d'une saisine.

"Nous demandons la régionalisation de Pôle emploi, la gouvernance de l'assurance chômage, des instituts de formation sanitaire, (de) l'habitat, (de) l'Ademe" (Agence de transition écologique), a expliqué à la presse Valérie Pécresse, insistant pour "qu'il soit tenu compte des spécificités de l'Île-de-France en ce qui concerne les transports publics, le développement économique, le tourisme, la vie étudiante".

La droite (du conseil régional) propose tout simplement d'achever le dépeçage de l'enseignement public français.

Dans le domaine des transports, Valérie Pécresse, également présidente d'Île-de-France Mobilités (IDFM), demande à "avoir la gestion de l'infrastructure" de la RATP (à travers RATP Gestion et Infrastructures). Elle dénonce, en vue de l'ouverture à la concurrence de certains lots du réseau, le fait que la RATP puisse se retrouver "gestionnaire d'infrastructures de ses concurrents", une situation "dysfonctionnelle".

Mme Pécresse exige également "une vraie autonomie fiscale d'IDFM" vis-à-vis du Parlement alors que des discussions se tiennent pour boucler le budget 2024. "Vous adressez votre liste de courses au Père Noël, ce sera sans nous. Nous ne croyons plus au Père Noël ni à vos gesticulations", a dénoncé la cheffe de file du groupe communiste Céline Malaisé, soulignant que ces propositions sont conditionnées à la politique du gouvernement.

Une "concentration de nouveaux pouvoirs"

"La droite (du conseil régional) propose tout simplement d'achever le dépeçage de l'enseignement public français", a dénoncé dans un communiqué l'opposition communiste, qui voit dans ces propositions "la concentration de nouveaux pouvoirs" dans les mains de l'exécutif régional.

Mettant notamment en avant "le droit à la différenciation" issu de la loi 3DS, la présidente de région entend, en matière d'éducation, mettre fin à "la double tutelle Etat-région" pour les lycées professionnels, au profit de la région.

Mme Pécresse propose aussi que "l'Etat autorise la région à créer des écoles primaires autonomes sous contrat" dont les enseignants seraient recrutés par cette collectivité et qui seraient "soumises à la logique de résultats avec des évaluations régulières".

L'institution souhaite également acquérir "une compétence de recrutement de professeurs associés" dans les lycées pour "ouvrir le corps enseignant à la société civile".

Avec AFP.

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