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Finance responsable : comment donner du sens à son épargne ? 

Épargner pour votre avenir... Et celui de vos enfants. Assurance-vie, livret A ou PEA, vers quel type de placement doit-on se tourner quand on souhaite épargner de manière durable et solidaire ? 

Consommer bio, réduire ses déchets, privilégier les transports en commun... Si ces comportements sont entrés dans la norme pour de nombreux Français, qu'en est-il de leurs placements ? Savez-vous qu’il est aussi possible de rendre son porte-monnaie plus vertueux ? Plusieurs solutions existent pour donner une consonance responsable aux produits stars de l’épargne. Livrets, assurance-vie ou PEA, avec ou sans risque, voici comment gérer la destination de son argent. 


L’assurance-vie, ISR ou solidaire 


Incontournable dans de nombreux ménages, l’assurance-vie n’a pas volé son titre de produit préféré des Français : en 2018, sa collecte nette s'élevait à 22, 4 milliards d’euros, selon la Fédération Française de l’Assurance. Ce placement financier permet "d'épargner de l’argent dans l’objectif de la transmettre à un bénéficiaire lorsque survient un événement lié à l’assuré", détaille le service public. Par exemple, il peut s'agir d'un compte dont pourra bénéficier un enfant en cas de décès du parent.


Il en existe deux types : monosupport et multisupport. Le premier, sans risque, ne permet pas de gérer la destination de son argent contrairement au second : avec un contrat multisupport, l’épargnant peut choisir ses "unités de compte", lui conférant une part de gestion active et de risque de ses placements. Et si la gamme monosupport des assurances-vie semble aujourd'hui en voie de disparition en raison de sa rentabilité moindre, la multisupport permet à l’assuré de placer ses unités de compte dans des fonds responsables. Pour ça, deux possibilités :


  • L'ISR - ou Investissement Socialement Responsable - : ce type de placement consiste à investir dans des sociétés cotées en Bourse en intégrant à la fois le critère de rendement, mais également des critères environnementaux, sociaux et de gouvernances dits "ESG". En clair, ces derniers observent les comportements des entreprises en matière de développement durable. 
  • L’épargne solidaire : là, il s'agit d'investir dans des projets ou petites entreprises non cotés où l'argent servira à financer des activités génératrices d'utilité sociale ou environnementale : création d'emplois, accès au logement, protection de la planète, réinsertion... 

À noter : adoptée en avril 2019, la loi PACTE entend permettre de rediriger une partie des 1700 milliards d’euros d’encours investis dans des assurances-vie en France en faveur de la transition énergétique. Pour ce faire, elle a introduit pour tous les contrats d’assurance-vie l’obligation, dès 2020, de proposer au moins une unité de compte solidaire ou labellisée ISR ou Greenfin puis, à partir de 2022 au moins un fonds de chacune des catégories.  


NB : Pour assurer une certaine qualité de la gestion responsable des fonds dans lesquels on investit, plusieurs labels existent. Parmi les fonds solidaires, Finansol recense les plus sérieux. En 2017, cette association professionnelle comptait 150 fonds labellisés dans ses rangs. Pour les fonds ISR, il existe deux labels promus par l’État : le label ISR et le label Greenfin.  


Le livret A, sans risque et solidaire 


Si nombre de Français en possèdent un, rares sont ceux qui connaissent la finalité de ses encours. Et pourtant, le livret A est par nature solidaire puisqu’environ 60 % d'entre eux sont confiés à la Caisse des dépôts et consignations, établissement public et de comptabilité indépendante, qui les utilise pour financer le logement social ou prêter aux collectivités locales par exemple. Quant aux 40 % restants, ils sont consacrés au financement de l’économie et en particulier des PME. Les fonds sur livret A ont donc de fait une portée sociale. 


À la différence de l’assurance-vie, le livret A - inscrit au catalogue de toutes les banques - n’implique pas de gestion active et ne concerne pas l’ISR. Et si le risque est presque nul, le taux de rendement est toutefois peu intéressant (0, 75 % gelé jusqu’en février 2020). 


Et le LDDS ? Avec son nom prometteur, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) aurait tendance à attirer l'œil de celui qui voudrait s'assurer une épargne responsable... Mais si dans les faits, ce petit frère du livret A prévoit la collecte de fonds destinés au financement de PME, de travaux d'économie d'énergie ou encore de projets d'actions sociales, en mars dernier une enquête de CheckNews remettait en cause la finalité réelle de ces placements, trop floue pour être fiable.


Le PEA, pour les apprentis financiers 


Pour les plus aguerris de la finance qui auraient envie de s’essayer à la Bourse, on peut aussi se tourner vers le Plan Épargne Action, ou PEA. Moins courant dans les ménages français, celui-ci est un produit d'épargne réglementé : "il permet d'acquérir et de gérer un portefeuille d'actions d'entreprises européennes, tout en bénéficiant, sous conditions, d'une exonération d'impôts", définit le service public


En d'autres termes, le PEA permet de mettre en portefeuille des actions d'entreprises potentiellement responsables, ou des fonds ISR. Comme pour l'assurance-vie multisupport, l'épargnant gère ses placements de manière active.


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