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En bref

L'épargne solidaire poursuit sa progression en 2018 en France

L'épargne solidaire a poursuivi sa progression en France, pour atteindre 12,56 milliards d'euros en 2018, soit une hausse de 8,7% par rapport à l'année précédente, selon une étude publiée lundi. 

En 2017, les produits d'épargne solidaire avaient représenté 11,5 milliards d'euros, selon les données de ce baromètre annuel publié par le journal La Croix et l'association Finansol. Créée en 1997, l'association rassemble quelque 90 groupes actifs dans le secteur et près de 160 placements sont labellisés par Finansol, qui distingue les placements "éthiques ou humanistes". "L'année 2018 ayant été assez particulière, notamment sur le plan des indices financiers, pour nous, c'est un excellent résultat qui témoigne d'une bonne solidité et d'une bonne résistance de la finance solidaire", a analysé le directeur de Finansol Patrick Sapy. "Les financements solidaires en direction des entreprises solidaires augmentent eux aussi", de 352,4 en 2017 à 367,4 millions d'euros, "ce qui montre une bonne dynamique en matière de création de nouveaux projets, de développement d'entreprises sociales qui investissent de nouveaux marchés", a-t-il encore exposé lors de la présentation du Baromètre.

La part de l'épargne solidaire dans le patrimoine financier des Français, d'environ 5.000 milliards d'euros, reste toutefois marginale, à 0,25%. "Notre objectif affiché depuis plusieurs années est d'atteindre au moins les 1%", a proclamé Patrick Sapy, "certain que nous allons nous en rapprocher dans les prochaines années". Frédéric Fourrier, le responsable de l'Observatoire de la finance solidaire chez Finansol, a pour sa part souligné la hausse "particulièrement importante de l'épargne collectée par les entreprises solidaires avec un montant total de 651,3 millions d'euros, en hausse de 16,8%" par rapport à l'année précédente. Cette hausse, "la plus forte depuis 2011", a "surpris" Finansol en raison de "vents assez contraires avec la suppression de l'ISF, donc potentiellement de l'épargne en moins, et les marchés financiers qui se rétractent". Mais "l'effet souscription a permis une hausse des encours", tandis que "les investisseurs institutionnels ont plus que compensé la baisse relative des particuliers au capital des entreprises solidaires", a encore exposé Frédéric Fourrier.

Avec AFP.