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Environnement

Plusieurs ONG dénoncent la remise d'un chèque "sans conditions" aux entreprises polluantes

Oxfam, Greenpeace et les Amis de la Terre ont dénoncé "un chèque aux grands pollueurs sans conditions" avec 20 milliards d'euros pour recapitaliser des entreprises en difficulté prévu dans le budget rectificatif qui doit être voté vendredi.

Ces aides publiques, qui pourraient bénéficier à des entreprises comme Air France ou Renault, ne sont assorties d'"aucune condition (...) alors qu'elles pourraient renflouer des entreprises polluantes, qui contribuent fortement au dérèglement climatique", selon un communiqué.

Pour Clément Sénéchal, de Greenpeace, "le gouvernement démontre qu'il ne prend toujours pas au sérieux la question écologique, c'est-à-dire le monde d'après".

"Soutenir à bout de bras et sans condition des multinationales qui devront de toute façon se transformer, c'est rendre leurs salariés encore plus vulnérables aux prochaines crises", avertit Cécile Marchand, des Amis de la Terre.

Pour les ONG, qui rappellent que l'Assemblée nationale a voté en juin 2019 "l'urgence écologique et climatique", "le soutien de l'Etat doit avoir pour seuls objectifs le maintien de l'emploi et la transition écologique" et la montée au capital d'une entreprise doit être "soumise à une obligation de réduction d'émissions de gaz à effet de serre alignée avec les objectifs de l'Accord de Paris, au non-versement de dividendes et à une limitation stricte des hauts salaires".

"Personne ne comprendrait aujourd'hui que l'on fasse un chèque en blanc à des modèles économiques qui nous amènent dans le mur", insiste Alexandre Poidatz, d'Oxfam. Jeudi, un amendement conditionnant des opérations financières de l'Etat à "une stratégie interne de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre" par les entreprises a été rejeté.

Pour le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin (ex-LRM), "les enjeux climatiques n'ont pas disparu soudainement". "On voit que tous les lobbys industriels et polluants sont à l'oeuvre", critique-t-il dans une interview au Monde. Selon lui, le Medef a écrit à la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne pour remettre en cause "les lois sur la mobilité et l'économie circulaire". "C'est comme si on n'apprenait rien d'une crise sur l'autre", regrette-t-il.

Avec AFP.

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