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Environnement

Grève des jeunes pour le climat, Conseil de défense écologique et #NoPlasticChallenge... Le débrief' de la semaine

À la une de l'actualité durable de cette semaine : une nouvelle grève des jeunes pour le climat organisée à travers le monde, le premier Conseil de défense écologique réuni à l'Elysée et le lancement du #NoPlasticChallenge. 

Grève mondiale des jeunes pour le climat 

Les jeunes Français ont une nouvelle fois répondu en masse à l'appel pour une grève scolaire mondiale pour le climat, ce vendredi 24 mai. À Paris, Tours ou encore Montpellier, ils étaient quelques milliers à battre le pavé pour réclamer des mesures politiques plus ambitieuses de la part du gouvernement en faveur de la planète. Ce même jour, une centaine de manifestants se sont donnés rendez-vous à la marie du 19e arrondissement de Paris afin d'y décrocher le portrait officiel d'Emmanuel Macron. 

Un mouvement par ailleurs soutenu par plus de 130 scientifiques, dont les climatologues Valérie Masson-Delmotte, Robert Vautard, Jean Jouzel et Gilles Ramstein. "Nous soutenons la mobilisation des jeunes générations, qui vont être confrontées demain à un monde rendu plus difficile à cause de l'inertie d'aujourd'hui", ont-ils déclaré dans un communiqué. "Depuis près de 30 ans, le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ) et de très nombreuses études scientifiques alertent sur la fulgurance du changement climatique (...), mais rien ne change", estiment les scientifiques, qui ont indiqué être "disponibles" pour apporter leur "expertise" et leurs "connaissances à cette mobilisation". 

Premier Conseil de défense écologique

Il l’avait annoncé le 25 avril dernier lors de sa conférence de presse : Emmanuel Macron a réuni à l’Elysée, jeudi 23 mai, le premier "Conseil de défense écologique" (CDE), composé du Premier Ministre et de douze autres ministres, dont celui de la Transition Écologique, François de Rugy.

À l’issue du conseil, Edouard Philippe a assuré que le gouvernement était "déterminé à obtenir des résultats concrets et rapides" sur le climat et la biodiversité. François de Rugy a également annoncé la fin du très contesté projet minier "Montagne d’Or", en Guyane, après avoir expliqué que le Conseil avait "constaté l'incompatibilité du projet avec les exigences de protection de l’environnement". Le CDE devrait se réunir à nouveau avant la mi-juillet. Le gouvernement compte également mettre en place dès juin la "convention citoyenne" composée de 150 personnes tirées au sort qui devront faire des propositions sur la transition écologique.

Lancement du #NoPlasticChallenge

Top départ pour le #NoPlasticChallenge, qui se tiendra du 22 mai au 5 juin. L’initiative, lancée par l’association "No Plastic in My Sea", avec le soutien du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, invite chacun et chacune à ne plus consommer de plastique pendant deux semaines. À cette occasion, l'association a publié une fiche pratique pour les entreprises, dans laquelle il est par exemple proposé d'éviter le "systématisme des bouteilles en plastique lors des réunions" ou de "fournir des couverts et une disponibilité de vaisselle en cas d'espace partagé", ainsi que des kits scolaires pour les écoles. L’an dernier, le challenge avait rencontré un fort succès : 80 000 personnes s’étaient prêtées à l’exercice. Et vous, seriez-vous prêts à vivre sans plastique pendant quinze jours ? 

Youtube émet autant de CO2 que la ville de Francfort

Une récente étude, réalisée par l’Université anglaise de Bristol, pointe une nouvelle fois du doigt la pollution numérique. Celle-ci révèle que Youtube émettrait un taux de CO2 annuel équivalent à celui d’une ville comme Francfort ou Glasgow. La plateforme vidéo rejetterait en effet 11,3 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère chaque année. Les chercheurs estiment que des pratiques plus vertueuses de la part de Youtube permettraient de réduire son empreinte carbone, en stoppant par exemple la lecture automatique des vidéos suivantes à la fin de chaque visionnage, qui éviterait le rejet de 323 000 tonnes de CO2 chaque année. 

Un appel à la mobilisation du secteur financier pour la biodiversité

La finance peut-elle sauver la biodiversité ? Dans une tribune publiée le 22 mai dans Le Monde, l’initiative Finance For Tomorrow, accompagnée de 16 acteurs de la finance, des agences publiques, de la recherche et d'associations, ont appelé à une mobilisation massive de l’ensemble du secteur financier en faveur de la sauvegarde de la biodiversité. "Nous devons réorienter à grande échelle les flux financiers pour développer des projets d’envergure en vue d’une économie durable et inclusive", expliquent ainsi les signataires.

Pour y parvenir, ils mettent notamment en avant deux types d’investissements majeurs : les "projets de gestion de ressources naturelles (pêche durable, reforestation, matière premières…)" et "l’accompagnement financier des entreprises qui innovent pour transformer nos modèles de production et de consommation". "Pour que cette dynamique se concrétise, il est indispensable de construire des partenariats rassemblant toutes les parties prenantes : acteurs de la recherche, ONG, entreprises, porteurs de projets et financeurs. Ce n’est qu’en joignant nos forces que nous pourrons réussir", ont-ils également déclaré.