Elisabeth Borne et François de Rugy lors de la passation de pouvoir le 17 juillet 2019.
© Alain JOCARD / AFP
Débrief'

Elisabeth Borne, projet de loi énergie et climat, prime à la conversion... Le débrief' de la semaine

Elisabeth borne, remplaçante de François de Rugy, projet de loi énergie et climat adopté en première lecture, prime à la conversion remaniée... On rembobine l'actualité durable de la semaine. 

Le ministère de l'Écologie en pleine transition

Après une semaine tumultueuse où les rebondissements se sont enchaînés, l'affaire "De Rugy" s'est clôturée par la démission de ce dernier le 16 juillet. "Je suis trop attaché à l'écologie à laquelle j'ai consacré tout mon engagement militant, pour accepter que notre action écologique soit affaiblie par des mises en cause personnelles incessantes", a-t-il fait valoir dans un communiqué officiel annonçant son départ. 

Aussitôt écarté, aussitôt remplacé : le soir même, la présidence a nommé Elisabeth Borne, déjà ministre des Transports, à la tête de la Transition écologique et solidaire. "La confiance que m'accordent le président de la République et le Premier ministre est un immense honneur", a réagi la ministre sur Twitter

Un nouveau directeur de cabinet

Alors que la directrice de cabinet de François de Rugy, Nicole Klein, avait été remerciée la semaine dernière, puis remplacée pour un très court intérim par Jack Azoulay, c'est finalement Guillaume Leforestier qui reprend officiellement le flambeau, a-t-on appris ce 19 juillet, aux côtés d'Elisabeth Borne qu'il cotoyait déjà comme directeur de cabinet au ministère des Transports.

Jack Azoulay, de son côté, redevient directeur de cabinet de la secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon, ainsi que directeur adjoint auprès d'Elisabeth Borne. 

Projet de loi énergie et climat : "urgence écologique et climatique" votée au Sénat 

Le projet de loi énergie et climat a été adopté en première lecture le 17 juillet dernier avec des objectifs revus à la baisse, jugés trop ambitieux. L'article 1er a été voté à main levée au Sénat, décrétant toutefois "l'urgence écologique et climatique". 

Parmi les objectifs fixés le texte prévoit, entre autres, "la neutralité carbone" à l'horizon 2050, ou encore la baisse de 40 % de la consommation d'énergies fossiles d'ici à 2030 - contre 30 % précédemment. Le projet de loi entérine également le report de 2025 à 2035 de l'objectif de ramener à 50 %, contre plus de 70 % aujourd'hui, la part du nucléaire dans la production d'électricité française. 

Prochain rendez-vous donné à l'automne, afin d'examiner les budgets qui seront alloués à ce projet de loi. 

La prime à la conversion remaniée

Le dispositif d'aide au remplacement d'un véhicule ancien par un véhicule moins polluant sera restreinte à partir du 1er août, avec des conditions d'attribution plus strictes et des montants réduits, a-t-on appris d'un décret paru le 17 juillet. "Le gouvernement a décidé de renforcer l'efficacité du dispositif sur le plan environnemental tout en ciblant davantage le soutien public sur les ménages les plus modestes", a argumenté mercredi soir le ministère de la Transition écologique et solidaire, dans un communiqué.

Le décret, publié au journal officiel, prévoit notamment d'exclure du dispositif l'achat des véhicules de plus de 60 000 euros, ou ceux classés en vignette Crit'air 2 et immatriculés avant le 1er septembre 2019.

À suivre ces prochaines semaines...

- Greta Thunberg en visite à l'Assemblée

La figure de la lutte climatique de la jeunesse, Greta Thunberg, se rendra à l'Assemblée nationale le 23 juillet pour plaider en faveur du combat pour le climat, a annoncé l'adolescente suédoise dans un entretien au quotidien Libération ce lundi 15 juillet. "J'ai reçu de nombreuses invitations pour m'exprimer devant des Parlements" et "j'ai dû en décliner beaucoup", mais "cette fois, cela semblait être un bon timing pour la France", a précisé la Suédoise de 16 ans.

Devant les parlementaires, elle plaidera sa cause à l'occasion d'un débat d'1h30.

- Le première convention citoyenne pour le climat annoncée 

Dès l'été, les 150 participants seront tirés au sort pour participer à la convention citoyenne pour le climat prévue au mois d'octobre

Voulue par Emmanuel Macron comme l'une des réponses au grand débat né de la crise des gilets jaunes, cette convention citoyenne proposera des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique, alors que la France est loin de tenir ses engagements. "La campagne d'appel téléphonique (pour sélectionner les participants) va commencer sur la deuxième partie du mois d'août et elle se terminera sur la deuxième partie du mois de septembre", a fait savoir Julien Blanchet, rapporteur général de la Convention et vice-président du CESE, à l'AFP. "La première réunion des citoyens aura lieu les 4, 5 et 6 octobre au palais Iena" à Paris, a-t-il précisé. 

Vous avez apprécié cette information ? Pour nous permettre de préserver notre indépendance et vous proposer des contenus toujours plus nombreux et rigoureux, vous pouvez soutenir notre travail. 

Si vous avez une minute et 1€, cela peut faire la différence pour nous. Merci ! #TousActeurs.