Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), paru le 9 août 2021, n’est pas optimiste : réchauffement planétaire, multiplication des catastrophes naturelles… Il est plus que jamais important de réinterroger la société pour évoluer vers un monde plus durable. La transition écologique ne peut se faire qu’avec la force du collectif et le changement des pratiques du plus grand nombre. La sensibilisation est donc primordiale car elle permet de prendre conscience de la nécessité d’évoluer.
La réduction de l’empreinte carbone dépend du développement des pratiques écoresponsables de chacun. Et ça, les Français l’ont déjà compris. En 2019 déjà, l’environnement occupait pour la première fois la première place des préoccupations des Français, à égalité avec l’emploi. Les Français sont convaincus que modifier son mode de vie est nécessaire pour limiter les effets du changement climatique (58% en 2021 soit +6 points), car les solutions politiques et l’évolution du progrès technique à eux seuls ne suffiront pas.
Seul 1 Français sur 4 considère qu’il est possible de faire face au changement climatique tout en gardant notre modèle actuel, et plus de la moitié estime qu’il appartient à chacun d’agir. Ils sont même 66% à se déclarer prêts à modifier considérablement leurs modes de vie, à condition que ces changements soient partagés de façon juste entre tous.
Au-delà de la prise de conscience, une sensibilisation “actionnante”
Il demeure en général, un écart entre la volonté, l’ambition au sujet de l’environnement, et les actes concrets : il est communément appelé le green gap. Alors comment passer de la prise de conscience, à la compréhension des enjeux et au passage à l’acte au quotidien ?
David Canonge, l’un des 4 cofondateurs de Little Big Impact explique : “Il faut non seulement avoir conscience des enjeux environnementaux et de la nécessité d’agir, réussir à se projeter dans une situation meilleure future, mais aussi avoir conscience de sa capacité à changer. Vouloir qu’une situation change ne suffit pas, il faut créer des conditions pour que cela puisse arriver. La finalité de la sensibilisation, c’est de voir les changements se concrétiser, en donnant confiance dans la capacité à changer.”
C’est en découvrant la Fresque du Climat, association de sensibilisation à travers un jeu collaboratif qui fait appel à l’intelligence collective, que les fondateurs de Little Big Impact ont décidé de créer une approche complémentaire tournée vers l’action et les solutions.
Laura Benat, cofondatrice, développe : “Il est important de créer du lien entre les collaborateurs en les amenant à prendre conscience de la nécessité de changer leurs pratiques pour participer à l’effort de décarbonisation. Nous les invitons à se poser des questions : quels sont les écogestes que l’on peut faire de manière individuelle ou à l’échelle de l’entreprise ?”.
Plusieurs conditions facilitent le passage à l’action
Le passage à l’action est conditionné par la conscience d’un malaise, d’une possible satisfaction plus grande et d’une possible efficacité de son acte (cf Robert-Vincent Joule). Cela passe par la compréhension que la situation actuelle n’est plus viable mais qu’il existe une situation future meilleure, et que l’on peut agir efficacement pour y parvenir. Ce sont ces conditions que les dispositifs élaborés par Little Big Impact s’efforcent d’ailleurs de réunir.
S’ils sont 69% à se déclarer pessimistes concernant l’avenir de la planète, les Français, qui considèrent que l'on ne peut rien y faire, sont néanmoins très minoritaires (11%, -6 points).
L’optimisme, avec la conscience que notre action a un impact concret sur la transition écologique, sert l’engagement et facilite le passage à l’action. La force du collectif est également moteur du changement (une minorité d’engagés suffit par exemple à créer une dynamique efficace). En somme, pour changer il faut à la fois avoir conscience de sa capacité à changer, la volonté de changer et confiance en un avenir meilleur.
Selon Leon Festinger, la dissonance cognitive intervient lorsqu’un individu est en présence de cognitions (connaissances, opinions, croyances sur l’environnement, ou sur soi) incompatibles entre elles. Pour la réduire, il y a trois options : rejeter la nouvelle donnée, créer de la cohérence de toute pièce ou adapter la pensée initiale à l’information nouvelle ou à son comportement. La tension inconfortable engendrée par cette dissonance inciterait au changement : pour sensibiliser efficacement, il est important d’aider à créer cette dissonance.
L’optimisme, le passage à l’action et le collectif sont les piliers sur lesquels Little Big Impact se fonde pour élaborer différents dispositifs de sensibilisation, suivant les principes de l’intelligence collective et la psychologie de l’engagement. Par exemple, l'éco-challenge que Little Big impact a développé est destiné à accompagner les collaborateurs pour les aider à passer à l’action dans leur vie quotidienne et favoriser la cohésion autour d’un sujet porteur de sens (avec des contenus fondés sur les données de l’ADEME et du Giec). Utiliser l’expérience collective ludique comme vecteur d'apprentissage est un moyen de susciter davantage d’engagement auprès des publics. Little Big Impact propose également un bilan à impact positif, pour aider les particuliers en quête de sens à se réorienter professionnellement.
En partenariat avec Little Big Impact.
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