Mis en ligne ce week-end et diffusés sur la chaîne franco-allemande la semaine prochaine de mardi à vendredi, les cinq documentaires confiés à des jeunes documentaristes français et allemands proposent une photographie de la jeunesse dans ces deux pays.
Ils seront accompagnés d'une série de programmes courts et d'un numéro spécial de l'émission "Tracks" qui rebondissent sur "la plus large étude sociologique jamais menée sur nos rapports à l'écologie" : près de 400 000 participants, 103 questions, et des résultats analysés par une équipe de sociologues franco-allemande.
"Vision très sombre de la jeunesse sur les questions d'environnement "
"L'idée remonte à l'été 2016 après la campagne 'Generation what'", grande enquête européenne sur les 18-34 ans, "on a été stupéfaits de voir les questions d'environnement arriver en tête partout et interpellés par la vision très sombre de la jeunesse, on a voulu la comparer avec les autres générations", a détaillé lors d'un point presse Christophe Nick de Yami2, l'un des coproducteurs.
Une consultation est mise en ligne fin mai sur l'écologie, la démocratie, les valeurs et comportements de chacun, les résultats commencent à être analysés fin août. Les répondants sont plus jeunes, plus aisés et plus à gauche que l'ensemble de la population, des données qui n'ont pas été corrigées au vu du grand nombre de réponses.
"On a fait émerger trois groupes", les écologistes (58% des répondants) des personnes mobilisées qui soutiennent les grèves climat et ont des positions relativement anticapitalistes, les environnementalistes (38%), d'accord avec le premier groupe mais qui pensent avoir plus de temps pour la transition et les productivistes (4%) qui ne croient pas à la crise écologique, détaille Gala Kabbaj, l'une des sociologues qui a travaillé sur le projet.
Déconstruire les idées reçues
L'enquête déconstruit plusieurs idées reçues : il n'y a pas d'effet générationnel entre les trois groupes, pas de division entre catégories sociales et enfin pas de dépassement des clivages politiques : les écologistes se placent à gauche de l'échiquier politique et les productivistes à droite. À noter que les écologistes sont majoritairement des femmes (55%) tandis que les productivistes sont des hommes (83%)."
Ces constats s'observent aussi bien en France qu'en Allemagne, selon les sociologues. Les résultats de l'enquête seront présentés dans des programmes animés d'une dizaine de minutes, diffusés à l'antenne et sur les réseaux sociaux. En outre, "les résultats du questionnaire ont impulsé certaines orientations et certains angles" des documentaires, indique Fabrice Puchault, directeur de l'unité Société et Culture d'Arte France.
Premier documentaire qui sera diffusé : "À nous d'agir", qui suit la mobilisation de la nouvelle génération autour du climat, du racisme et des questions de genre entre la France, l'Allemagne et la Pologne. Puis suivra "Alors. Heureux.se.s ?", série de confidences de jeunes issus de différents milieux dans toute la France, portrait intime d'une génération. "Nos Amours - Unsere Lieben", propose un tour d'Europe des codes amoureux réinventés par la jeunesse tandis que "Histoire bruyante de la jeunesse (1949-2020)" remonte le temps et les différents mouvements culturels portés par les jeunes. Enfin, "Désobéissants!" a suivi plusieurs mois la vie de "La base", QG parisien de la mobilisation pour le climat où s'est opéré un rapprochement inattendu entre écologistes et "Gilets jaunes".
Avec AFP.
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