Un après-midi pluvieux et un placard rempli à ras bord de vêtements. Quatre cartons et c'est parti. Dans le premier, on dépose les vêtements vraiment usés ou tachés que l'on ne pourra pas forcément donner mais qui pourront servir de chiffons.
Dans le deuxième, ceux qui nécessitent une réparation que l'on n'a toujours pas effectuée : direction la machine à coudre, le couturier ou un Repair café. Durant ces ateliers répandus un peu partout en France, on peut faire réparer gratuitement des objets, mais également des vêtements. Pourquoi ne pas sinon transformer son vêtement en un autre en s'inspirant des tutoriels de notre chroniqueuse Emmanuelle Vibert ?
Dans le troisème carton, on range les vêtements que l'on ne mettra vraiment plus, que l'on ne compte pas nécessairement revendre, mais qui méritent bien mieux que de finir en chiffons... Et on les donne, à condition qu'ils ne soient ni souillés, ni mouillés, en pensant aux bornes de collecte, aux centres tels qu'Emmaüs, Le Secours Populaire, La Croix-90Rouge, Tissons la Solidarité... Ou aux proches.
Le quatrième et dernier carton accueillera les vêtements que l'on ne portera plus mais que l'on ne se sent pas pour autant prêt à donner. Ils pourront être revendus. Différentes plateformes se spécialisent dans ce créneau. En voici trois :
1. Once Again
Sur Once Again, on commande une étiquette Mondial Relay par mail afin de bénéficier des frais de port gratuits, et l'on se rend également sur un simulateur afin de savoir si les vêtements que l'on souhaite revendre seront acceptés et à quel prix - sont par exemple refusées les marques de distributeur comme Auchan, Leclerc, Carrefour, Kiabi... On envoie un minimum de quinze articles, sans dépasser les cinq kilos, en collant l'étiquette sur le colis. La plateforme indique que le délai de traitement est de trois semaines : un virement sera effectué pour les articles repris (ils doivent être propres et repassés), tandis que les autres seront donnés à une association. Ils peuvent aussi nous être renvoyés pour 7, 90 €. Le vêtement ne doit comporter ni trou, ni tache, ni bouloche, ne doit pas être décoloré ou délavé, ne doit pas comporter d'ourlet ni de couture détériorée et ses fermetures doivent être en parfait état de fonctionnement. Once Again reprend aussi des sacs et des chaussures hommes et femmes.
2. Vinted
Sur Vinted, on joue aussi au vendeur. On prend son article en photo, on le décrit, on sélectionne son état - celui-ci peut être un peu abîmé, mais il faut le préciser. On lui fixe un prix et on sélectionne un ou des modes de livraison. Les vêtements, accessoires et chaussures hommes, femmes et enfants sont acceptés. Également les nouveaux produits cosmétiques et les accessoires high tech de type coques de téléphone portable et casques audio. Plus de détails sur les articles acceptés ici. Les frais de port sont ajoutés au prix de l'article et facturés à l'acheteur.
Pour aller plus loin : "La mode éthique dans nos dressings"
3. Vestiaire Collective
Sur Vestiaire Collective, on a le choix de vendre soi-même ou de demander à la plateforme de vendre nos articles pour nous. Première option : on se rend sur l'application, on utilise une fiche de dépôt, on décrit sa pièce et l'on télécharge des photos de celle-ci. Une fois la pièce vendue, on l'envoie directement à Vestiaire Collective qui la contrôlera avant de l'envoyer à son acheteur. L'on reçoit alors jusqu'à 80 % du prix de vente, promet la plateforme. Deuxième option : on passe par le service conciergerie de la plateforme, qui s'occupe de tout, et l'on reçoit jusqu'à 75 % de son prix de vente une fois que celui-ci a trouvé preneur. Vestiaire Collective précise rechercher plutôt des articles "iconiques, intemporels", des "trésors vintage" et des "pièces phares du moment, parmi les sacs, accessoires, chaussures, baskets, montres, bijoux et vêtements".