Dans un rapport de 2019, le WWF estime la durée de vie médiane d’un livre papier vendu à 10 ans, et la part des livres jetés dans les ordures ménagères jusqu’à 63 000 tonnes par an. L’économie circulaire du livre est donc encore trop peu développée, notamment en matière de recyclage, alors que les livres s’accumulent parfois chez nous, prennent de la place et ne nous serviront plus. Dans ce même rapport, le WWF recommande aux particuliers « d’offrir plusieurs vies aux livres » ou, en dernier recours (lorsqu’ils sont en trop mauvais état par exemple), de « les recycler en prenant soin d’enlever les éventuels perturbateurs du recyclage. »
La revente
C’est la première option pour offrir une deuxième vie aux ouvrages que l'on possède. Pour cela, plusieurs écoles sont possibles. La plus traditionnelle consiste à se rendre directement en magasin pour leur proposer des livres à reprendre. On pense par exemple à Gibert Joseph, qui malheureusement devrait fermer plusieurs de ses enseignes prochainement, ou Boulinier. Dans ces cas-là, il est possible de se faire refuser la reprise au motif de l’état des livres. On réservera donc en priorité ceux qui sont en bon, voire en très bon état, sans pour autant s’attendre à faire des affaires : pour des romans et autres livres de petit format, le libraire offrira rarement plus de quelques dizaines de centimes. Autre possibilité : passer par des sites ou des applications de revente. Avec Momox, par exemple, on obtient une estimation du prix d’un livre en scannant son code-barres et on se charge de l’expédition. Quant à Bebertweb, le site propose les services d’un bouquiniste, qui se rend à domicile pour l’estimation et le rachat.
Le don
Les livres sont aussi des objets dont on peut se séparer sans en attendre une rétribution, surtout lorsque le but premier de l’opération est de libérer de l’espace chez soi ou d’éviter que les ouvrages ne prennent la poussière. Rien n’empêche, dans un premier temps, d’en proposer certains autour de soi, à ses proches, ou bien à des particuliers sur des sites comme Le Bon Coin. Des associations telles que Bibliothèques Sans Frontières, qui milite pour l’accès de tous à l’information et la culture et dispose de nombreux points de collecte, ne refusera pas une contribution. Il est aussi possible d’en proposer à Emmaüs, même si certaines antennes en ont parfois trop et n’en prendront pas davantage. Certaines plateformes en ligne sont aussi en plein essor, à l'image de Recyclivre, qui propose des collectes gratuites chez le particulier. Enfin, explorez aussi les librairies solidaires autour de chez vous, ou encore les « boîtes à livres » dans la rue, en libre accès des riverains.
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