Le bœuf a une empreinte carbone huit à dix fois supérieure au poulet ou aux œufs, et vingt fois plus importante que les fruits secs et légumineuses.
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Le prix de la viande devrait inclure son bilan carbone, suggère une étude

Les produits d'origine animale pèsent lourd en termes d'émissions de gaz à effet de serre, pointe une étude de la revue Nature, qui chiffre même ce poids et constate que l'impact sur le climat de ces produits n'est en aucun cas pris en compte dans leur prix de vente. 

Polluer, un prix à payer ? "Le calcul des coûts climatiques externes pour les denrées alimentaires met en évidence une tarification inadéquate des produits animaux" : en clair, selon une étude de la revue Nature publiée le 15 décembre 2020, les coûts sociaux et environnementaux (liés aux émissions de gaz à effet de serre) de la viande ne sont actuellement pas pris en compte dans la structure des coûts des agriculteurs et du reste de la chaîne.

"Ces coûts externes ne sont pas encore inclus dans les prix de marché des denrées alimentaires et, en l’absence de paiements compensatoires courants, entraînent d’importantes distorsions des prix du marché", pointe l'étude, qui ajoute qu'afin de "combler l’écart entre les prix actuels du marché et les coûts réels des produits alimentaires, les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture doivent être quantifiées et monétisées".

Principe du pollueur/payeur

L'étude met en avant la solution du principe du pollueur-payeur des Nations Unies (ONU) qui implique que "des coûts externes devraient être prélevés sur les prix à la production alimentaire, ou d’autres mesures de politique économique devraient être prises pour réduire ou compenser les coûts préjudiciables causés par la production alimentaire". France tv Info, qui relaie cette étude, donne l'exemple d'1 kg de boeuf à 25 euros : celui-ci coûterait plus de 60 euros en intégrant la surtaxe carbone.

Car c'est un fait, les produits animaux, qu'ils soient d'ailleurs conventionnels ou bio, sont ceux qui coûtent le plus cher en termes d'émission de gaz à effet de serre : 2, 41 €/kg, suivis des produits laitiers conventionnels, à raison de 24 centimes d'euros le kg, et des fruits et légumes bio : 2 centimes d'euros le kg, d'après Nature.

Les auteurs de l'étude suggèrent ainsi une méthode de quantification et de monétisation des émissions d’une variété de denrées alimentaires et de pratiques agricoles. Serons-nous amenés, à l'avenir, à payer pour le bilan carbone des aliments que nous choisissons ?

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