Pour bien la choisir, il faut tenir compte de la place disponible à l’extérieur du logement, du système de chauffage déjà en place, de ses besoins en énergie et de son budget.
©Capture écran, ADEME, DR (GUIDE : Comment choisir sa pompe à chaleur ?)
INFO PARTENAIRE

Pompe à chaleur : cinq conseils pour ne pas se tromper

Elles fonctionnent avec des énergies renouvelables, permettent de se passer du fioul et du gaz pour le chauffage et la production de l’eau chaude : les pompes à chaleur intéressent de nombreux ménages en France, à l’heure où l’énergie est de plus en plus onéreuse. Comment faire le bon choix ? 

Faire le choix d’une pompe à chaleur, c’est utiliser une énergie renouvelable et donc consommer moins de gaz, de fioul ou d’électricité qu’avec une chaudière ou des radiateurs électriques. Cela permet de limiter les gaz à effet de serre et de lutter ainsi contre le changement climatique. C’est ce que rappelle l’ADEME dans son guide “Comment choisir sa pompe à chaleur ?”  

Toutefois, il existe différents types de pompes à chaleur. Pour bien la choisir, il faut tenir compte de la place disponible à l’extérieur du logement, du système de chauffage déjà en place, de ses besoins en énergie et de son budget. Coût, matériel, travaux nécessaires, il s’agit de bien anticiper son choix pour ne pas se tromper.  

Mais d’abord, quel est le principe d’une pompe à chaleur ? Car il faut savoir de quoi nous parlons ! Une unité placée à l’extérieur prélève de la chaleur d’une source dite froide, comme le sol du jardin, l’eau d’une nappe ou l’air environnant. Elle augmente son niveau de température et la restitue à une température plus élevée dans le logement.  

“Son rendement est le meilleur quand la différence entre la température du milieu, où est puisée la chaleur, et celle des émetteurs de chaleur du logement est réduite”, précise l’ADEME.  

Différentes technologies 

Comment est prélevée la chaleur et comment est-elle restituée dans le logement ? Plusieurs technologies existent (voir le schéma issu du guide l’ADEME ci-dessous). 

Capture écran

Dans son guide, l’ADEME détaille les caractéristiques propres à chaque type de pompe à chaleur.  

À noter : il existe plusieurs modèles de pompe à chaleur, selon le milieu où est captée la chaleur et la façon dont elle est restituée dans le logement : 

air/air 

air/eau 

sol/sol 

sol/eau 

eau/eau 

eau glycolée/eau 

Il existe par ailleurs un modèle de pompe à chaleur spécifique qui permet de produire uniquement de l’eau chaude sanitaire : le chauffe-eau thermodynamique, qui pour sa part est constitué d’une pompe à chaleur et d’un ballon de stockage de 150 à 300 litres. 

Se rafraîchir l’été 

Important à savoir à la date de publication de cet article, soit en plein été : la pompe à chaleur est un équipement réversible. Si elle peut réchauffer la maison l’hiver, elle peut aussi la rafraîchir en été, en inversant son fonctionnement. Elle puise alors les calories dans le logement et les rejette soit dans l’air extérieur s’il s’agit d’une pompe à chaleur aérothermique, soit dans le sol ou la nappe d’eau s’il s’agit d’une pompe à chaleur géothermique.  

On peut être tenté d’opter pour un climatiseur individuel réversible qui assure une fonction "chauffage". Selon l’ADEME, en général, celui-ci n’est pas réellement adapté aux besoins de chauffage d’hiver car il n’est pas dimensionné pour cela. Il vaut mieux installer une pompe à chaleur réversible dimensionnée pour les besoins en chauffage.  

L’ADEME souligne toutefois un point important concernant la pompe à chaleur : quand le chauffage est assuré par des radiateurs hydrauliques, il existe “d’importants risques de condensation dans le radiateur lors du fonctionnement en mode rafraîchissement”, ce qui peut détériorer son installation. Il faut prévoir ce risque en amont de l’installation, avec un professionnel, pour choisir les équipements adaptés à sa situation. Justement, comment faire les bons choix ? 

Le saviez-vous ? 

63,9 % des équipements de chauffage central individuels vendus en 2023 étaient des pompes à chaleur. Soit plus d’un million d’unités vendues en 2023 ;  

Une pompe à chaleur produit en moyenne 4 fois plus de chaleur qu’elle ne consomme d’électricité.  

Source : Suivi du marché 2023 des pompes à chaleur individuelles, Observ’ER, mai 2024 

Les réflexes 

1.Vérifier l’isolation de son intérieur 

Concrètement, si l’on a des factures d’énergie élevées, cela est souvent synonyme de maison mal isolée. Il faut alors investir si possible dans des travaux d’isolation avant même de remplacer son système de chauffage. Une meilleure isolation réduit les pertes de chaleur, donc les besoins en chauffage. Cela permet d’utiliser une eau (ou de l’air) de chauffage moins chaude et donc une pompe à chaleur moins puissante, ce qui diminue les factures d’énergie. 

2. Déterminer ses besoins 

Certaines pompes à chaleur peuvent aussi produire de l’eau chaude et climatiser. Il est important de définir dès le départ ses besoins. Les pompes à chaleur qui permettent de chauffer l’eau sanitaire et le logement sont d’ailleurs souvent installées avec un ballon de 180 à 200 litres, ce qui est adapté pour une famille de 4 à 5 personnes

Si la climatisation n’est utile que rarement, il vaut mieux privilégier une pompe à chaleur très performante pour le chauffage. 

L’ADEME précise que si l’on dispose d’un chauffage central (gaz ou fioul), une pompe à chaleur géothermique ou air/eau peut s’installer sur le réseau de distribution d’eau chaude déjà existant. Il faut cependant vérifier que les radiateurs conviennent pour chauffer le logement avec la température d’eau prévue selon les besoins de la maison qui sera fournie par la pompe à chaleur.   

Si l’on a un chauffage électrique existant, seule l’installation d’une pompe à chaleur air/air sera envisageable sans générer des coûts importants pour créer le réseau de distribution d’eau chaude.  

3. Veiller au bilan thermique et au dimensionnement 

Il est important de déterminer les besoins en chauffage de la maison et d’adapter la puissance de la pompe à chaleur selon ces besoins. Pour cela, il faut faire réaliser un bilan thermique par un professionnel. Le bon dimensionnement de la pompe à chaleur évitera le risque de consommer plus d’électricité que prévu. 

4. Scruter l’étiquette énergie 

Les pompes à chaleur et les chauffe-eau thermodynamiques doivent afficher une étiquette énergie, qui permet de comparer l’efficacité des équipements entre eux. Il faut évidemment privilégier les équipements les mieux classés. Ce n’est pas tout, il faut choisir du matériel porteur de certification, comme la marque NF PAC (NF Électricité Performance pour les CET). Cela permet de s’assurer de la conformité du matériel aux différentes normes en vigueur. 

5. Faire appel à un professionnel qualifié RGE 

Concernant l’installation, il est obligatoire de faire appel à un professionnel qualifié RGE pour bénéficier des aides financières. Par ailleurs, l’entretien de la pompe à chaleur par un professionnel est obligatoire tous les deux ans.  

En résumé, opter pour une pompe à chaleur, quelle que soit la technologie utilisée, permet de faire des économies sur ses factures d’énergie, d’avoir un seul équipement  pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire (sauf air/air) et une fonction de chauffage et de rafraîchissement du logement possible. Sans compter qu’une production d’eau chaude seule est possible, et que des aides au financement sont disponibles pour certaines pompes à chaleur ! 

En partenariat avec l’ADEME.