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Idée pratique

Comment manger bio sans se ruiner ? 

À l'heure de l'inflation, l'alimentation bio n'est pas épargnée par la hausse des prix. Et à en croire nombre d'études sur la question, les produits issus de l'agriculture biologique sont bel et bien plus onéreux que leurs équivalents conventionnels. Peut-on manger bio sans faire grimper la note ? 

Manger sainement coûte-t-il cher aux consommateurs ? Une question qui fâche depuis des années, plus que jamais d'actualité alors que la France - comme ses pays voisins - connaît une importante période d'inflation. Par "manger sain", on entend parfois "manger bio". Et là, l'addition peut en effet s'avérer salée. 

Dans les faits, les comparaisons entre les offres bio et conventionnelles sont complexes, compte tenu de la diversité des produits et des gammes de prix du marché. Si les chiffres avancés par différentes études sur la question divergent, celles-ci en revanche s'accordent tout de même à dire que les aliments issus de l'agriculture biologique s'avèrent en effet plus chers que ceux des productions conventionnelles. Une enquête du magazine Linéaire parue en 2020, estimait par exemple que l'offre bio était en moyenne 75 % plus coûteuse. L'Agence bio, explique pour sa part ces disparités de prix par le fait que l'agriculture biologique nécessite plus de main d'œuvre tandis que ses rendements sont moins importants que ceux de l’agriculture conventionnelle. Il faut toutefois bien considérer que les nuances de marques comme de distributeurs sont à prendre en considération : le bio de premier prix serait ainsi systématiquement moins cher que les produits conventionnels des marques nationales, considère encore l'Agence bio. Une dimension également confirmée par une enquête de l'UFC-Que Choisir, qui dévoile que les magasins spécialisés affichent généralement des prix plus hauts que les grandes surfaces, à l'exception des tarifs pratiqués sur les fruits et légumes. 

Quelles sont les solutions pour manger bio à moindre coût ? 

Si l’on tient à manger bio, quelles sont les alternatives aux prix trop élevés pratiqués dans les enseignes classiques ? Il existe quelques astuces simples qui permettent d’avoir accès à des produits bios et plus économiques.

  • Des produits d’épicerie à prix réduits

Les produits d'épicerie sont plus chers en magasins bio spécialisés d’après l’UFC-Que Choisir. Ce sont aussi les produits les plus difficiles à trouver car ils sont transformés : les pâtes, par exemple, ne poussent pas sur les arbres. Ainsi, les épiceries en ligne proposent parfois des prix plus abordables. Selon un reportage de TF1 diffusé en mars 2021, ces dernières seraient "en moyenne de 20 % à 40 % moins chères". La formule miracle : ces enseignes en ligne ne passent pas par des grossistes et des fournisseurs, permettant ainsi de réduire les marges. Sur ce modèle, la Fourche propose par exemple un système d’adhésion. En payant chaque mois 7,90 euros, le client a accès à des produits de 25 % à 50 % moins chers, selon l'enseigne.

  • Des fruits et légumes moins chers que de coutume

Courgettes, clémentines, salade… Les fruits et légumes bios à petits prix ne sont pas si difficiles à trouver. Il faut penser en premier lieu aux circuits courts qui réduisent les coûts de transports des produits. Les AMAPs - Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne - créent des liens entre des groupes de consommateurs et des producteurs locaux qui proposent des paniers de fruits et légumes de saison. Selon l’annuaire national des AMAPs, le prix est fixé de manière équitable en rémunérant les agriculteurs de manière décente et en permettant aux consommateurs d’obtenir ces paniers à moindre coût. Pour les plus précaires, il est en outre possible de participer à la distribution en échange d’un panier à prix réduit.

  • Economiser en réduisant le gaspillage 

Le gaspillage alimentaire implique également des trous dans le porte-monnaie. D'après une étude de l'ADEME en 2016, ces pertes, au sein même des foyers, équivaudrait à jeter 4099 millions d'euros chaque année par la fenêtre. S'attacher à les réduire permet donc indéniablement de faire des économies. Il existe par exemple des applications spécialisées telles que Phoenix ou encore Too Good To Go, offrant la possibilité de récupérer les invendus des magasins : grandes surfaces classiques mais également épiceries spécialisées en bio sont concernées. 

L'option de l'achat en vrac représente elle aussi une opportunité de réduction du gaspillage. En effet, si son avantage premier est d'éviter les emballages superflus, elle permet également d'acheter en plus juste quantité. Selon une enquête menée en 2020 par l'UFC-Que Choisir, les produits proposés en vrac seraient en moyenne 6 % moins chers que ceux emballés, notamment pour les fruits secs et légumineuses. Enfin, nombre d'entre eux sont issus de l'agriculture biologique. 

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