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IDÉES PRATIQUES

Comment limiter l’empreinte carbone liée à son smartphone ?

Au-delà des gestes simples qui permettent de réduire la consommation d’énergie de nos appareils, des habitudes peuvent être prises sur le long terme pour consommer moins d’équipements, mais mieux.

Les technologies de l’information et de la communication (TIC) consommeraient environ 10 % de l'électricité mondiale selon l'Ademe. Les smartphones, par leur conception comme leur utilisation, ont une empreinte carbone considérable. Alors, quelles pistes pour limiter leurs effets néfastes ?

Faire le choix d’un smartphone « éthique »

Depuis quelques années, des associations de consommateurs et des ONG alertent sur le fait que les smartphones actuels ne sont pas démontables. Cela peut sembler anecdotique, mais cela a une conséquence très concrète : lorsqu’un dysfonctionnement est constaté, il est difficile de savoir de quel composant de l’appareil il provient. Le moindre problème devient donc rapidement rédhibitoire : en l’absence de possibilité de démontage, il faut bien souvent racheter un nouvel appareil. C’est en réaction à cette incohérence que la marque néérlandaise Fairphone a développé des appareils démontables, dont le dernier de la gamme, le Fairphone 3, est censé respecter des normes d’éco-conception, de responsabilité sociale et de sobriété. La marque tient également à garantir, dans la mesure du possible, la traçabilité des composants électroniques utilisés.

Résister aux effets de mode

La publicité des marques peut donner le sentiment que certains produits neufs étant présentés comme plus vertueux ou plus responsables. À ce titre, Apple s’engage par exemple à atteindre la neutralité carbone sur sa chaîne d’approvisionnement à l’horizon 2030. Si l’achat d’un nouvel équipement est parfois pleinement justifié, il est raisonnable qu’il soit motivé par un dysfonctionnement et non par la simple envie d’un nouveau produit. En effet, la vertu d’un produit électronique a ses limites, puisque les composants nécessaires à sa fabrication ont, pour la plupart, un coût environnemental lourd. Résister aux effets de mode peut aussi se révéler utile pour repousser l’obsolescence programmée des appareils. En effet, les constructeurs développent régulièrement de nouvelles interfaces, qui nécessitent des mises à jour évolutives. Or, celles-ci sont parfois responsables de bugs, et ne pas les réaliser, contrairement aux idées reçues, est parfois bénéfique pour son smartphone.

Utiliser son smartphone sobrement

En plus de la fermeture des applications non-utilisées, de la diminution de la luminosité de l’écran, il existe d’autres gestes permettant à ses appareils d’avoir une durée de vie plus longue. En effet, c’est bien souvent la batterie des smartphones actuels qui finit par pêcher, à tel point qu’elle rend l’appareil inutilisable. En ralentissant l’usure de la batterie, c’est donc tout le téléphone qui s’en porte mieux. Parmi les paramètres très consommateurs en énergie, on peut citer : le bluetooth, le wi-fi ou encore la géolocalisation. On peut ainsi les désactiver dès lors qu’ils ne nous sont pas utiles. Enfin, bien penser à débrancher son téléphone une fois que la batterie est chargée à 100 % permet aussi de limiter sa consommation d’énergie.

 

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Commentaires
Par Frédéric Cerbelaud - le 03/02/2021

90% de l'empreinte carbone d'un smartphone est déjà consommée au moment de l'achat. C'est dire à quel point le cycle de fabrication est couteux, par rapport à l'usage du smartphone.
L'attitude envionnementale de très loin la plus efficace consiste à garder son smartphone aussi longtemps que possible, c'est à dire quand il est cassé, ou quant malheureusement le fournisseur arrête son support du système d'exploitation, alors que l'appareil fonctionne bien.
Cela vaut aussi pour les PC portables et fixes, pour la même raison, parce que les composants processeurs et mémoires sont extrêmement couteux d'un point de vue environnemental.
Quant aux services utilisés à distance, la vidéo est de très loin la plus couteuse, c'est elle qui occupe l'essentiel des espaces de stockage et de la bande passante des réseaux.

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