On en parle peu mais l’entretien des jardins génère beaucoup de déchets. D’après les données de l’ADEME, cela représente, en moyenne, 160 kg de déchets verts par personne et par an. Se pose alors la question du devenir de cette matière organique naturelle. Si le paillage et le compostage peuvent être de bonnes solutions pour valoriser ce type de détritus, le brûlage est à bannir. Zoom sur ces différentes solutions.
Le paillage
En se décomposant, les feuilles mortes libèrent de la matière organique qui nourrit le sol et les végétaux qui y poussent. Ces déchets verts représentent donc un allié de taille pour fertiliser son jardin naturellement. Les feuilles mortes peuvent ainsi être utilisées pour le paillage, une technique de jardinage consistant à couvrir le sol pour le nourrir mais aussi le protéger, notamment des aléas climatiques (gel, sécheresse). Plutôt que de s’en débarrasser, il est recommandé de les placer au pied des plantations, arbres et arbustes. En plus de fabriquer de l’humus, bénéfique pour la terre, les feuilles mortes empêchent la prolifération des mauvaises herbes.
Atout supplémentaire : la matière organique qui pénètre lentement dans le sol apporte des nutriments à tous les micro-organismes vivant sous nos pieds (vers de terre, champignons...). Maintenir la biodiversité du sol est essentielle pour conserver un sol en bonne santé.
Pour découvrir tous les secrets d’un paillage réussi, consultez ici le guide de l’ADEME.
Le compostage
Au même titre que les petits branchages, les tontes de pelouse ou les fleurs fanées, les feuilles mortes peuvent enrichir un compost. Pour ne pas "étouffer" le compost, il pourra être utile de les intégrer progressivement et de bien les mélanger avec les autres déchets organiques du compost. Retrouvez de précieux conseils pour réussir votre compost dans le guide de l’ADEME, à feuilleter ici.
Le brûlage
Selon le Centre Interprofessionnel Technique d’Études de la Pollution Atmosphérique (CITEPA), environ 830 000 tonnes de déchets verts sont encore brûlés annuellement en France par les particuliers (chiffre pour 2021). Une pratique source d’émissions de polluants atmosphériques. L’ADEME indique que le brûlage de végétaux peut dégager "des substances toxiques pour les êtres humains et l’environnement, telles que des particules (PM), des oxydes d’azote (NOx), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), du monoxyde de carbone (CO), des composés organiques volatils (COV), ou encore des dioxines."
Rappelons par ailleurs que le brûlage à l’air libre des déchets verts est prohibé depuis 2020. "La loi n°2020-105 du 10 février 2020 (relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire) a modifié le code de l’environnement. Il est désormais interdit de brûler des biodéchets (dont font partie les déchets de jardin) à l’air libre et dans les incinérateurs", note l’agence. En cas de non-respect de la législation en vigueur, une contravention de 450 euros peut être appliquée (article 131-13 du nouveau Code pénal). Les incinérateurs de jardin sont aussi interdits en France, et ne peuvent plus être mis gratuitement à disposition des jardiniers.
Si vous souhaitez vous débarrasser de vos feuilles mortes en ne générant aucune pollution, la bonne solution est donc de les laisser retourner à la terre et de respecter ainsi le cycle de la nature et la biodiversité.
En partenariat avec l’ADEME.
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