En 2020, 58 000 piscines enterrées ont été construites selon la Fédération des professionnels de la piscine et du spa.
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Vie quotidienne

Traiter sa piscine de manière plus écologique : quelles options ?

Le marché de la piscine prospère en France. 15 % des foyers individuels possède un bassin. Des mètres cube d'eau filtrés et traités par des produits chimiques bon marché irritants pour la peau et néfastes pour l'environnement si l'eau usée est déversée dans les jardins. Panorama des alternatives plus écologiques pour traiter sa piscine. 

La France est le second pays au monde le mieux équipé en piscines après les États-Unis. 3 millions de bassins de plus de dix mètres cube, selon la Fédération des professionnels de la piscine et du spa (FPP). Si le traitement au chlore et au brome sont les plus pérennes et efficaces, ils sont surtout une catastrophe sanitaire et environnementale. Des alternatives moins connues permettent de réduire l'impact environnemental du traitement des bassins aquatiques. Jamais entièrement toutefois, elles sont souvent à compléter par l'ajout de produits chimiques. 

À noter que 60 départements sont déjà concernés par des restrictions d'usage de l'eau sur plusieurs zones de leur territoire, dans certains à des stades déjà très avancés. Dans un contexte de stress hydrique et de sécheresses intenses, le remplissage des piscines est donc prohibé. 

L'électrolyseur ou ionisateur en cuivre et argent

Par une réaction chimique, les électrolyseurs détruisent les micro-organismes, champignons, algues et bactéries présents dans l'eau. Une action désinfectante et non-irritante pour la peau, les muqueuses ou les yeux. En revanche, les électrodes sont très sensibles au pH. Pensez à vérifier régulièrement l'état du dispositif et à contrôler le taux de pH grâce à des bandelettes. Elles demandent très peu d'entretien : une fois installé, le système de traitement de l'eau fonctionne automatiquement et en continu mais doit être changé tous les quatre ans. Bien que l'électrolyseur soit coûteux à l'achat, comptez entre 1 200 et 2 000 euros, il est plus économique sur le long terme que l'ajout fréquent de chlore. 

L'oxygène actif

Sous forme de galets, de poudre, granulés ou même liquide, l'oxygène actif est un algicide et désinfectant. Il est en revanche peu rémanent. Son action ne subsiste pas une fois l'oxygène actif dissous, elle est donc à compléter par un ajout de chlore. Plutôt onéreux : 60 euros pour cinq kilos, il convient davantage aux petites piscines mais reste moins agressif que le chlore. 

Le bicarbonate de soude

Véritable couteau suisse de l'entretien, le bicarbonate de soude en piscine améliore l'alcalinité de l'eau. Si le taux alcalimétrique complet (TAC) est trop bas, le niveau de pH est déréglé et trouble l'eau. Il convient d'ajouter du bicarbonate de soude pour corriger sa transparence selon les doses recommandées par votre pisciniste. 

Le générateur de chloration de sel

L'électrolyse au sel permet une désinfection automatique et rémanente de l'eau. Installé à la sortie du système de filtration de l'eau, l'électrolyseur transforme le sel en chlore actif, un désinfectant efficace pour les piscines. Sous l'effet des UV, le chlore, après avoir détruit les bactéries, corps gras et autres micro-organismes présents dans l'eau, est reconvertit en sel dans l'eau. Il est presque inodore et son action n'est pas irritante. Bien que le système d'électrodes soit onéreux, environ 1 500 euros, les coûts des pastilles de sel le sont bien moins que le chlore. Toutefois, il favorise la corrosion des métaux et peut s'attaquer à l'électrolyseur s'il n'est pas auto-nettoyant ou aux accessoires en métal de la piscine (rails ou échelle). 

Les rayonnements UV

Intégrés au système de filtration où l'eau circule, les rayonnements UV détruisent la quasi-totalité des bactéries et algues sans laisser de résidus flotter dans l'eau. Ils réduisent l'utilisation de produits chimiques mais doivent être complétés par du chlore ou brome, plus rémanents. Une efficacité limitée, selon l'Union des professionnels du traitement de l'eau (UAE). En revanche, l'installation coûte environ 2 000 euros, à renouveler au bout de 15 000 heures de fonctionnement, soit presque tous les deux ans. Un coût à assumer pour les foyers. 

Pensez à partager vos piscines avec amis et voisins ou réutiliser l'eau de pluie pour les remplir. Les bassins individuels sont un privilège et constitue un bien de luxe à fort impact écologique. Une réflexion nécessite d'être entamée sur l'usage raisonné de l'eau à des fins de loisirs. Des outils sont mis en place pour calculer l'empreinte carbone des piscines privées et prendre conscience de notre poids environnemental

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