Acheter en circuit court permet de limiter l'impact environnemental lié à la consommation de poissons.
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Tendances

Produits de la mer...vers qui se tourner pour acheter en circuit court ?

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Essentielle pour la santé, la consommation de poissons et de fruits de mer peut aussi avoir des effets néfastes sur les ressources marines, notamment en cas de surpêche. Pour réduire cet impact, acheter en circuit court reste aujourd’hui l'une des alternatives à privilégier. Tour d'horizon des différents réseaux qui existent sur le territoire.

En 2021, la consommation annuelle de poissons, coquillages et crustacés était de 30,4 kilogrammes par personne, en France, selon les données publiées en 2023 par France AgriMer. Un goût prononcé pour les produits de la mer qui n’est pas sans conséquence sur les écosystèmes marins, surtout lorsque ceux-ci sont issus de la pêche industrielle ou la surpêche - cette pratique qui consiste à capturer trop de poissons par rapport aux ressources disponibles.

Pour limiter cette pression, l'achat en circuit court, qui permet de s’approvisionner directement auprès des pêcheurs ou des producteurs locaux, apparait comme une solution prometteuse. En France, cette alternative se développe grâce à des initiatives locales mais aussi des plateformes de vente en ligne. Pour y voir plus clair, voici une sélection d’acteurs.

Poiscaille 

Lancé en 2015 par Charles Guirriec, ancien ingénieur halieute et ex-directeur des pêches au ministère de l’Agriculture, Poiscaille propose un abonnement à des "casiers de la mer", c’est-à-dire des paniers de poissons et de fruits de mer tous "issus de petits pêcheurs français, engagés dans une pêche respectueuse des fonds marins".  

L’entreprise assure travailler aujourd’hui avec 250 pêcheurs artisans qui respectent des critères stricts de durabilité et qui utilisent des techniques douces : lignes, casiers, filets maillants.  

Autre atout mis en avant par Poiscaille : ses délais très courts. "Il faudra au maximum 72h au produit pour être délivré. En comparaison, c’est 5 jours dans les filières de distribution traditionnelles", avance l’entreprise dans un communiqué de presse. 

Dans ses paniers, cet acteur du circuit court souhaite également remettre au goût du jour des espèces locales méconnues, comme le lieu, la vieille commune ou encore le maigre. De quoi favoriser la diversification, essentielle pour encourager la pêche responsable.

Poiscaille

La Ruche qui dit Oui ! 

Plus connue, La Ruche qui dit Oui ! est une plateforme créée en 2011 qui permet de faciliter les achats locaux en mettant directement en relation les producteurs et les consommateurs.  

Avec plus de 10 000 producteurs, cette référence du circuit court alimentaire propose une large de gammes de produits dont des poissons frais issus de la pêche. Sur son site, La Ruche qui dit Oui ! met à disposition une liste qui répertorie les différents producteurs par région. 49 sont aujourd’hui recensés par le réseau dans le territoire. 

La Ruche qui dit Oui !

L’association Pleine Mer 

Engagée pour soutenir "la transition durable de la pêche", l'association Pleine Mer a réalisé une carte interactive des circuits courts de la mer. Mis à jour régulièrement, cet outil permet de localiser les points de vente et d’affiner sa recherche selon plusieurs critères : le type de produits de la mer (poissons, crustacés, algues, coquillages...) et d’engins de pêche (casiers, lignes...), le mode d’achat ou encore le niveau d’engagement (abonnement ou achat en une fois). 

L'association Pleine Mer a conçu une carte du circuit court des produits de la mer.
© Capture d'écran carte pêche locale - Association Pleine Mer