L’UFC que Choisir a lancé, en partenariat avec l’INRAE, le 24 février une carte interactive pour recenser les commerces en vente directe, et ce, afin de démocratiser et de faciliter la vente en circuits courts. Cette vente directe entre le producteur et le consommateur n’est pas nouvelle mais connait un nouvel essor. Si en 2010, 10 % des paniers alimentaires étaient issus des circuits courts, aujourd’hui près de 76 % des Français disent acheter au moins une fois par mois des produits locaux.
L’@UFCquechoisir, en partenariat avec @INRAE_France, a conçu une carte interactive, gratuite et participative des #magasins en #circuitscourts. Pour découvrir les magasins proches de chez vous RDV dès maintenant sur https://t.co/GPSzQy9dEH#alimentation pic.twitter.com/ehGBlQC3QE
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) February 24, 2022
Le circuit court contre la vie chère
Défini par le ministère de l’Agriculture comme une vente directe de produits agricoles entre producteurs et consommateurs, ou via un seul intermédiaire, le circuit court concerne divers commerces. En AMAP, au marché, à la ferme, en restauration ou dans les épiceries, la carte recense près de 890 magasins répartis sur tous le territoire métropolitain.
Une initiative que l’association de consommateur promeut face à l’augmentation des prix, notamment pour les produits alimentaires. Si les prix pour cette catégorie ont connu une hausse de 1,8 % en 2021 selon l’UFC, la guerre en Ukraine risque d’aggraver l’inflation qui touche déjà 68 % des produits alimentaires. Les prix des paniers en circuit court, seraient alors moins cher de 3 % que ceux proposés par la grande distribution et d’un prix inférieur à 13 % aux primeurs, selon l’UFC.
Un mode de consommation plus durable
Si le circuit court ne présente pas nécessairement le meilleur bilan environnemental, comme l’affirme l’avis de l’ADEME, il représente certains avantages pour une alimentation plus durable. En revenant vers une consommation locale, les clients sont davantage sensibilisés à la production agricole. La saisonnalité des produits et leur qualité deviennent alors plus prégnantes dans les choix de consommation. Le circuit court permet aussi de réduire les emballages grâce à la diminution du temps de trajet et parfois à l’utilisation de la consigne. Il limite aussi le gaspillage alimentaire, puisque, contrairement aux grandes surfaces, il ne met pas de côté les aliments ne correspondant pas au calibre demandé.
Cependant la vente en circuit court n’est pas synonyme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, comme le montre l’ADEME. S’il n’y a pas de transport de marchandises, le consommateur est tout de même amené à prendre sa voiture pour se procurer ces produits alimentaires, souvent vendus loin de son domicile. Le développement de ce type de commerces à travers le territoire pourrait ainsi s’avérer bénéfique quant à la réduction de ses émissions de CO2 et de la filière alimentaire en général.
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