Solly Azar, spécialiste de l’assurance santé animale, vient de publier les résultats de la deuxième édition de son baromètre annuel, réalisé en collaboration avec OpinionWay. Ce rapport, fondé sur les habitudes des propriétaires de chiens et de chats en France, met en lumière un lien fort entre les Français et leurs animaux, mais aussi les obstacles financiers auxquels ils se heurtent pour en prendre soin.
Premier constat marquant : les Français partagent massivement leur quotidien avec leurs compagnons à quatre pattes. 56 % d’entre eux vivent avec un chat ou un chien. Une cohabitation qui ne tient pas du hasard, puisque pour 86 % des propriétaires, leur animal est avant tout "une source d’affection".
La santé animale, une préoccupation majeure mais mal anticipée
Un attachement qui se traduit logiquement par une forte attention portée à leur bien-être. Ainsi, 85 % des propriétaires se disent préoccupés par la santé de leur animal. Une inquiétude qui prend néanmoins différentes formes : 76 % redoutent un problème de santé, qu’il s’agisse d’un accident (21 %), d’un trouble physiologique (15 %), ou de l’apparition d’une maladie génétique, d’un combat avec un autre animal, ou encore d’un problème alimentaire (12 %).
Mais cet intérêt sincère pour la santé des animaux ne se traduit pas toujours par une bonne connaissance des dépenses associées. En effet, 44 % des propriétaires ne savent pas estimer ce qu’ils déboursent annuellement pour les soins de leur compagnon, soit 13 points de plus qu’en 2024.
Les animaux de compagnie sont perçus comme de véritables membres de la famille, et leurs propriétaires sont de plus en plus sensibles à leur bien-être. Pourtant, malgré cette affection, les contraintes budgétaires restent un frein majeur à l’accès aux soins vétérinaires.
Un propriétaire sur cinq face au renoncement
Et ce flou budgétaire n’est pas sans conséquences. Plus d’un propriétaire sur cinq (21 %) avoue avoir déjà dû renoncer à des soins vétérinaires pour son animal en raison de leur coût. Le phénomène est particulièrement marqué chez les foyers les plus modestes : 30 % des personnes touchant moins de 2 000 euros par mois en témoignent, et le chiffre grimpe à 38 % chez celles vivant avec moins de 1 000 euros mensuels.
Pour Myriam Saada, directrice de l’offre et de l’expérience clients chez Solly Azar, ces résultats traduisent une tension entre affection et contraintes économiques : "Les animaux de compagnie sont perçus comme de véritables membres de la famille, et leurs propriétaires sont de plus en plus sensibles à leur bien-être. Pourtant, malgré cette affection, les contraintes budgétaires restent un frein majeur à l’accès aux soins vétérinaires."
L’assurance santé animale encore méconnue
Alors que l’assurance santé pourrait constituer une solution pour anticiper ces dépenses, seuls 25 % des propriétaires y ont aujourd’hui recours. Le principal frein ? "Le coût, jugé trop élevé par 60 % des non-souscripteurs". Un paradoxe, selon l’étude, qui souligne que "54 % des propriétaires d’un animal de compagnie ne connaissent pas le coût mensuel d’une assurance santé pour un chat ou un chien."
Ce déficit d’information touche particulièrement les plus jeunes. "12 % des maîtres et maîtresses âgés de 18 à 24 ans ne sont tout simplement pas au courant qu’il est possible d’assurer son animal de compagnie", précise encore le rapport.
Le manque d’information sur le coût réel et les garanties d’une assurance santé animale renforce ce blocage, en particulier chez les plus jeunes.
Myriam Saada abonde dans ce sens : "Le manque d’information sur le coût réel et les garanties d’une assurance santé animale renforce ce blocage, en particulier chez les plus jeunes. Alors qu’en moyenne, les Français estiment cette assurance à 51 € par mois, il est en réalité possible de couvrir son animal dès 3,90 €. D’autant plus qu’assurer son animal, c’est aussi anticiper les imprévus et alléger son budget santé sur le long terme".