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Sécurité et maison connectée : quelles technologies pour prévenir les cambriolages ?

Capteurs intelligents, caméras connectées, algorithmes prédictifs… La sécurité résidentielle est en pleine mutation. Face à la hausse des cambriolages en France – plus de 200 000 par an selon le ministère de l’Intérieur – les technologies de la maison connectée s’imposent comme une réponse concrète aux inquiétudes des particuliers. Comment ces dispositifs parviennent-ils réellement à dissuader ou à empêcher une intrusion ? Focus sur les innovations les plus efficaces.

Des capteurs de plus en plus intelligents

Au cœur des systèmes de sécurité connectés, les capteurs ont nettement gagné en précision. Détecteurs d’ouverture, de mouvement, de bris de vitre ou encore capteurs infrarouges : les dispositifs ne se contentent plus d’enregistrer une activité suspecte. Ils la comprennent. Grâce à l’intelligence artificielle embarquée, certains sont capables de différencier un animal d’un être humain ou de détecter un comportement inhabituel en fonction des habitudes de la maison. Les données sont ensuite transmises en temps réel à une centrale ou à une application mobile qui alerte les occupants ou les services de sécurité. Certaines installations s'intègrent à une solution d’alarme avec intervention en cas d’intrusion, pour une réaction plus rapide si une menace est détectée.

Caméras connectées : bien au-delà d'une simple surveillance

Les caméras intelligentes font aujourd’hui partie intégrante de l’écosystème de la maison connectée. Équipées de vision nocturne, d’un angle de vue élargi et de fonctionnalités de reconnaissance faciale, elles ne servent plus seulement à enregistrer des images. Couplées à des détecteurs de mouvement, elles peuvent déclencher une alarme, envoyer une notification ou même activer un projecteur lumineux pour faire fuir un intrus. Les enregistrements sont le plus souvent hébergés dans le cloud, à l’abri d’éventuelles manipulations physiques. Cette innovation donne le moyen aux propriétaires de consulter les flux en direct depuis leur smartphone et de conserver des preuves en cas de besoin - où qu’ils soient.

La simulation de présence : une stratégie dissuasive

La simulation de présence est l’un des moyens les plus simples et redoutablement efficaces pour prévenir un cambriolage. Grâce à la domotique, les systèmes d’éclairage, les volets roulants, voire les enceintes audio peuvent être programmés pour fonctionner comme si la maison était occupée. Certaines applications pilotent ces éléments de façon aléatoire, pour rendre la simulation plus crédible. Selon une étude menée par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), les logements occupés ou semblant l’être sont bien moins ciblés que ceux manifestement vides.

Intelligence artificielle et analyse prédictive

La dimension prédictive entre de plus en plus dans les stratégies de sécurité domestique. Des systèmes peuvent désormais analyser les données issues des capteurs, des historiques de mouvements ou même des données météorologiques locales pour anticiper les comportements à risque. Ces technologies sont particulièrement utiles dans les maisons secondaires ou les résidences situées dans des zones peu fréquentées. Couplées à des alertes géolocalisées, elles permettent aux utilisateurs d’agir avant qu’un incident ne survienne en verrouillant les accès à distance ou en sollicitant un renfort de surveillance.

La maison connectée face aux défis de la cybersécurité

Si ces innovations renforcent la sécurité, elles posent aussi des questions sur la protection des données et des réseaux domestiques. Une maison connectée, mal protégée sur le plan numérique, peut en effet devenir une porte d’entrée pour des cyberattaques. Piratage de caméras, détournement de données personnelles ou prise de contrôle à distance d’un système d’alarme : les risques sont réels, en particulier lorsque les équipements ne sont pas configurés correctement ! Pour limiter ces vulnérabilités, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) recommande plusieurs bonnes pratiques :

-choisir des équipements certifiés,

-mettre à jour régulièrement les firmwares,

-utiliser des mots de passe complexes,

-segmenter les réseaux domestiques pour isoler les objets connectés du reste des appareils (ordinateur, smartphone, etc.).

La vigilance numérique devient ainsi une composante essentielle de la sécurité physique. Dans un logement connecté, bien sécuriser ses équipements revient à verrouiller aussi bien sa porte d’entrée que son accès Wi-Fi.

Contenu partenaire. La rédaction d’ID n’a pas participé à la production cet article.