De gauche à droite : Amélie Deloche, créatrice de Paye ton Influence et animatrice, Florian Fiquet, Caroline Schibler, Pierre Destailleur et Corlie Glémas, éco-aventuriers.
©Myriam Blanc/ID L'Info Durable
Société

MAIF s’engage pour un sport durable avec "Sport Planète"

Article réservé aux abonnés

À travers l’initiative Sport Planète, MAIF soutient cette année 6 projets de promotion d’une pratique sportive durable, chacun mené par un "aventurier", renforçant ainsi son engagement écologique. 

"Nous sommes des militants écologiques", soutient Yves Pellicier, président de MAIF, en écho à son slogan "MAIF : assureur militant". La compagnie, qui assure plus de 25 000 associations sportives et une trentaine de fédérations, a présenté ses engagements environnementaux et climatiques lors d’une conférence de presse le 3 avril. 

Yves Pellicier souligne la légitimité et l’importance de l’implication du secteur dans ces enjeux. "En tant qu’assureur, nous sommes en possession de données centrales à la transition écologique et nous portons avant tout un projet de société." 

Il explique notamment avoir choisi de maintenir la publication du rapport de développement durable de l’entreprise, exigé par la CSRD, une directive adoptée par le Parlement européen en 2022, récemment amputée d’une partie de ses prérogatives sous prétexte de simplification. "Pour certains, simplification sonne comme dérégulation", note le président. 

Un engagement écologique centré sur le sport 

Au-delà de son travail auprès des associations et fédérations sportives françaises, MAIF a choisi d’élargir ses initiatives liant sport et transition écologique. En 2020, elle met en place l’initiative Sport Planète et monte une équipe d’"aventuriers". Elle accompagne depuis chaque année des sportifs porteurs de projets mettant en avant des enjeux majeurs de la crise climatique et environnementale par le biais du sport. 

Caroline Schibler, 28 ans, va rallier Caen à Biarritz dans un périple de 1 700 km à vélo pour rencontrer les "acteurs de l’agriculture durable". "Le transport et l’alimentation sont les premiers pôles d’émissions de gaz à effet de serre des Français", justifie-t-elle. 

Les "aventuriers" communiqueront tout au long de leur projet sportif sur les réseaux sociaux. "Notre but est de rendre accessible ces sujets à travers de belles images et la création d’un imaginaire", indique Florian Fiquet, 30 ans, qui se prépare à effectuer un "tour du monde en France" en randonnée "pour défendre un tourisme plus responsable".

"Les réseaux sociaux sont mon principal moyen d’expression."  Questionné sur la pollution générée par le numérique, il répond que "c’est une réalité, mais dans la balance, je pense avoir plus d’impact en utilisant ces outils plutôt que sans."

Des sujets au cœur de l'actualité

Leurs projets sont aussi une manière de mettre en avant certains sujets d’actualité. Pierre Destailleur s’apprête à parcourir 882 km en 23 jours, soit un marathon par jour. Ingénieur agronome de formation, il souhaite alerter sur l’état de santé des sols, qu’il juge catastrophique : "70 % des sols français sont en mauvaise santé". Cette situation a de multiples conséquences, allant de la sécurité alimentaire au risque d’inondations.

Pour aller plus loin :Sport et écologie : mode d’emploi”  

Corlie Glémas se prépare à réaliser 2 périples à vélo, en skate-board et en voilier, le long des côtes atlantique et méditerranéenne. "Ce sera une façon de communiquer sur les raisons pour lesquelles nous avons besoin d’une Année de la mer."

En effet, l’année 2025 a été placée sous le signe de la mer par le gouvernement. Cette initiative vise à sensibiliser aux enjeux concernant les mers et océans. Elle est ainsi ponctuée d’événements en lien avec sa protection, notamment la conférence de l'ONU sur les océans, qui se déroulera en juin à Nice. 

Promouvoir le sport 

Les projets des "aventuriers" sont aussi une façon de promouvoir la pratique sportive auprès des Français. En 2019, l’Organisation mondiale de la Santé révélait que 80 % des 11-17 ans ne pratiquaient pas assez de sport pour être en bonne santé. Elle classait d’ailleurs la France 110e sur 146 à ce sujet et soulignait que les filles étaient plus concernées que les garçons. 

Pour Corlie Glémas, partager son aventure sur les réseaux sociaux incite aussi à "oser partir, marcher, courir, pédaler". Elle explique que "c’est aussi une façon de faire découvrir aux gens des parcours qu’ils ne connaissent pas, par exemple des pistes cyclables dans mon cas".

Pierre Destailleur, né avec une agénésie du bras gauche, promeut un sport plus inclusif. Originaire de Lille, il a notamment participé au "Trail pour tous", organisé par la municipalité pour encourager la pratique sportive des personnes en situation de handicap mental et psychique.