Sur la période de 2017 à 2019, 7,9 % du territoire français aurait été artificialisé.
©DR
Environnement

Quels sont les enjeux autour de l’artificialisation des sols ?

Selon une étude publiée par l’Agreste en 2020, sur la période de 2017 à 2019, 7,9 % du territoire français aurait été artificialisé. 44 % de ces espaces ont été artificialisés pour des bâtis (des constructions basses de moins de trois étages) ou revêtus (routes, parkings, aires de stockage). Le reste provient de sols perméables enherbés ou stabilisés (jardins, terrains de sport, chemins, chantiers, etc…).

Et cette démarche n’est pas sans conséquence, sur les hommes et sur l’environnement. Le Gouvernement a d’ailleurs lancé en juillet 2018 le plan "zéro artificialisation nette". L’objectif ? Inverser la tendance et répondre aux enjeux de transition écologique. Revenons sur les conséquences de cette artificialisation des sols.

Qu’entend-on par artificialisation des sols ?

Revenons sur les contours de ce terme. Il est d’ailleurs important ici de préciser que le concept d’artificialisation des sols est défini dans l’article 192 de la loi Climat et Résilience. Il s’agit donc de de "l'altération durable de tout ou partie des fonctions écologiques d'un sol, en particulier de ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques, ainsi que de son potentiel agronomique par son occupation ou son usage". Il s’agit donc tout simplement de l’usage de que l’on fait des espaces présents sur notre territoire (agriculture, logement, etc…).

Quelles sont les conséquences de l’artificialisation des sols ?

Cette démarche n’est pas anodine, et c’est d’ailleurs un enjeu non seulement en France mais plus largement aussi dans le reste du monde. Cela se traduit par des problématiques variées : risques sur la biodiversité à l’échelle locale, impact sur le réchauffement climatique, amplification des phénomènes d’inondation, baisse des rendements agricoles, augmentation des besoins de réseaux pour atteindre ces territoires, amplification de ce que l’on appelle la fracture territoriale. En d’autres mots ? Cela impact à la fois la dimension environnementale mais aussi l’aspect social. C’est donc un véritable enjeu de société qu’il convient de suivre de près.

Vers une décarbonation à l’échelle nationale

Depuis quelques années, on parle de décarbonation. Certains experts évoquent également le terme d’économie bas-carbone. L’idée est simple. Il s’agit d’une démarche consistant pour un pays à réduire peu à peu ses émissions de gaz à effet de serre. Cela inclut donc à la fois les émissions générées par les entités étatiques mais également par les entreprises des différents secteurs (énergie, transport, industrie, etc…) et les particuliers. 

Une démarche portée par les entreprises

Pour que la décarbonation de la France devienne une réalité, les entreprises doivent incarner la démarche de manière proactive. En effet, elles sont responsables d’une grande partie des émissions de carbone. Cela veut aussi dire qu’elles ont les moyens de les réduire. À ce stade, précisons qu’il existe trois catégories d’émissions de carbone, les scopes 1, 2 et 3 dans le jargon : les émissions directes de gaz à effet de serre émises par l'entreprise, les émissions indirectes et liées à l'énergie, les émissions indirectes de l'entreprise. Pour agir, la méthode du Bilan Carbone semble être la plus connue et utilisée en France. La démarche consiste à mesurer l'impact de l’ensemble des émissions de l’entreprise (tous scopes confondus) pour pouvoir ensuite agir efficacement. Autrement dit ? Poser de bonnes bases pour une feuille de route objective et pertinente pour la suite.

Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici ! 

Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide Idées Pratiques #13 : "Sport et écologie : mode d’emploi”. 

Au sommaire : enjeux, analyses, entretien décryptages... 68 pages pour faire du sport en étant écolo au quotidien ! 

Cliquez ici pour découvrir et commander votre guide Idées Pratiques. 

#TousActeurs