Manger mieux, quésako ? Selon un rapport du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation de mars 2019, 57% des Français déclarent avoir modifié leurs habitudes alimentaires notamment pour des produits locaux ou biologiques. Et près de 30 % des jeunes de 18 à 24 ans voudraient consommer bio. Pour accompagner cette transition, cinq jeunes de 12 à 18 ans, dans le Puy-de-Dôme, à Cébazat, ont créé leur propre émission sur l'alimentation durable. Celle-ci retrace leurs rencontres et expériences sur le sujet.
Une projet social
Du nom de "La solidarité dans nos assiettes", l'émission est diffusée sur la chaîne Youtube de la mairie de la ville de Cébazat depuis le 22 juillet. Trois épisodes de 4 à 5 minutes sont disponibles pour l'instant. Et ils sont réalisés par une dizaine d'adolescents d'Agartha, la maison des jeunes de Cébazat, en partenariat avec l'ANEF63, association pour mineurs et jeunes adultes notamment en risque d'exclusion. Les adolescents se transforment ainsi en régisseurs, cadreurs, assistants son ou présentateurs durant tout l'été. Le projet a pu voir le jour grâce à 1500 € récoltés sur le site wweeddoo, une plateforme qui permet à des jeunes entre 13 et 30 ans de récolter des fonds ou de trouver des partenaires pour leurs projets. Et justement, le projet d'alimentation durable, solidaire et internationale a convaincu. Il est soutenu entre autres par la ville de Cébazat, la CAF du Puy-de-Dôme, et l'association citoyenne ANIS étoilé pour Agriculture Nutrition Interculturel Solidarité.
Une initiation aux enjeux environnementaux
Avec l'aide de professionnels, les ados abordent des questions environnementales, économiques et sociales liées à l'alimentation, entre eux et avec des experts. L'objectif : faire comprendre que "la solidarité commence dans les assiettes" et "rassembler les communautés", explique une participante. Au programme, jeux de rôles et mises en situation (notamment sur le cacao et les conditions de vie et économiques des producteurs), ateliers culinaires avec des aliments français et internationaux, projections de films sur l'alimentation et l'environnement, conférences, investigations et interviews d'acteurs de l'alimentation en France et à l'étranger comme au Bénin ou encore, visite de jardins bio. Ces échanges ont permis au groupe d'adolescents de réaliser qu'il était "urgent de changer de modèle agricole", ou encore que "les citoyens se mobilisent pour défendre la souveraineté alimentaire dans chaque pays du monde".
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