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Politique

Loi Climat à l'Assemblée: la majorité attribue les postes clés pour la commission

Après d'intenses tractations en interne, le groupe LREM a désigné lundi ses chefs de file pour l'examen du projet de loi Climat à l'Assemblée, selon des sources parlementaires, avec un équilibre entre les sensibilités.

C'est la députée d'Ille-et-Vilaine Laurence Maillart-Méhaignerie (LREM) qui hérite de la présidence de la commission spéciale, chargée de plancher sur le texte en mars, avant son arrivée dans l'hémicycle début avril pour trois semaines. C'est un gage envoyé aux députés à la sensibilité écolo chez les "marcheurs", puisque cette députée préside la commission du Développement durable. Auparavant, elle s'était d'ailleurs particulièrement impliquée sur le projet de loi antigaspillage et économie circulaire, adopté début 2020.

Autre poste clé, la fonction de rapporteur général revient à Jean-René Cazeneuve, député LREM du Gers et membre de la commission des Finances. Cet élu est un spécialiste des collectivités locales, alors que de nombreux articles du projet de loi promettent des discussions serrées avec les élus locaux, notamment les mesures luttant contre l'artificialisation des sols. Huit co-rapporteurs sont également désignés dont six LREM, un élu MoDem et un député du groupe Agir Ensemble.

"Trouver des consensus" 

La présidente déléguée du groupe LREM Aurore Bergé hérite du volet "consommer", sa collègue Cendra Motin de la thématique "produire et travailler", Jean-Marc Zulesi de la partie "se déplacer", Mickaël Nogal et Lionel Causse sont rapporteurs de la thématique logement et Célia de Lavergne du volet "se nourrir". Enfin, Huguette Tiegna et Damien Adam sont vice-présidents de la commission, Marie Lebec et Vincent Thiébaut "responsables" du texte au sein du groupe.

Les marcheurs devront trouver des consensus sur plusieurs points sensibles du texte, entre leur aile libérale et une frange plus écolo-compatible. Au sein de la majorité, "je ne redoute aucun débat. (...) Ce sera ma responsabilité de trouver les points d'équilibre entre les uns et les autres", a indiqué le chef de file des députés LREM Christophe Castaner dimanche sur France Inter.

"C'est le temps du Parlement pour mettre en droit et en objectifs politiques les ambitions portées par la Convention citoyenne" dont les membres tirés au sort "n'écrivaient pas une loi" mais "fixaient des objectifs".

Ce projet de loi "Climat et résilience" doit permettre au président Macron de muscler son bilan écologique dans l'optique de la présidentielle de 2022. Il vise notamment à rendre "crédible" d'atteindre l'objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990. Inspiré des travaux des 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), il est toutefois jugé insuffisant par une partie de la gauche et des ONG de défense de l'environnement.

Avec AFP. 

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