C’est une victoire pour les dockers anglais. Le “Boris Vilkitsky”, méthanier transportant du gaz liquéfié depuis la Russie, s’est vu refoulé du port de l’île de Grain (Kent, Angleterre) le 4 mars 2022. En France cet évènement éveille les controverses du côté des ONG.
Changement de trajet pour les méthaniers russes
Les dockers du port de l’île de Grain, ouvriers chargés d’accueillir les navires, ont refusé de décharger le navire russe en signe de protestation contre les attaques de la Russie envers l’Ukraine. Le méthanier a finalement accosté le 5 mars en France au port de Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Les ouvriers anglais et leur syndicat “Unite” ont également refoulé le pétrolier “Seacod” qui battait pavillon allemand. Ce dernier transportait du pétrole provenant de Russie. D’après un article du journal Le Progrès, le gouvernement britannique a interdit l’accès à ses ports à tous navires détenus, exploités, contrôlés ou enregistrés par une entité russe.
Une controverse
À son arrivée en France, le “Boris Vilkitsky” a été accueilli par des militants de l’ONG de défense de l’environnement, Greenpeace. Ils accusent les groupes comme TotalEnergies d’alimenter la crise climatique mais aussi la guerre en Ukraine en continuant à s’approvisionner en Russie.
Pourquoi nous sommes passés à l'action ?
Le Boris Vilkitsky est un méthanier en provenance de Yamal (Russie). @TotalEnergies est partenaire de Yamal à hauteur de 20% et actionnaire du groupe Novatek à 19,4%. Le groupe Novatek détient 50% du projet Yamal. #LaHonteTotal pic.twitter.com/Gf8RshuaTv
— Greenpeace France (@greenpeacefr) March 5, 2022
D’après Greenpeace la cargaison du méthanier provenait du site de Yamal, péninsule arctique de la Sibérie occidentale. Il s'avère que TotaleEnergies est partenaire à hauteur de 20% de Yamal LNG, producteur de gaz russe, et actionnaire à 19,4% du groupe russe Novatek qui détient 50% du champ gazier de Yamal. De manière générale, Greenpeace dénonce une trop grande dépendance à la Russie qui était le principal fournisseur de gaz naturel et de pétrole de l’Union Européenne en 2018 selon Eurostat.
L’ONG appelle le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyannné à “renoncer immédiatement à tous les projets, actuels ou futurs, en lien avec le régime russe.” Les militants estiment que “Les énergies fossiles financent la guerre de Vladimir Poutine”.
ExxonMobil, Eni, BP et Shell ont annoncé les uns après les autres leur retrait de Russie peu après les premières attaques. En France, TotalEnergies semble se faire attendre.
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