Le Premier ministre Michel Barnier a présenté ce mardi 1er octobre sa déclaration de politique générale devant les députés.
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Politique

Le discours de Barnier sur l'éolien est un "marqueur" de la "tutelle" du RN

Le bémol marqué par le Premier ministre, Michel Barnier, sur l'éolien dans sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale est "clairement le marqueur" de la "tutelle" du Rassemblement national (RN) sur son gouvernement, a estimé mardi France renouvelables.

"L'assertion sur l'éolien, c'est clairement le marqueur, un gage donné à la tutelle du Rassemblement national sur ce gouvernement", a déclaré Mattias Vandenbulcke, le directeur de la stratégie de l'association professionnelle des énergies renouvelables.

Dans sa déclaration devant les députés, Michel Barnier s'est engagé à poursuivre "résolument" le développement du nucléaire et des énergies renouvelables mais a placé un bémol sur les éoliennes, appelant à mesurer "tous leurs impacts".

La ligne entre le gouvernement Barnier et le Rassemblement national, l'écart entre ces deux lignes-là, est extrêmement fin à ce stade.

"Quand Michel Barnier ajoute, dans le prononcé par rapport au texte envoyé aux rédactions, une assertion spécifique sur l'éolien (...) pour nous, c'est très clair, c'est un gage, un marqueur de sa tutelle", a ajouté Mattias Vandenbulcke. Car "qui a fait campagne sur un moratoire de l'éolien pendant les législatives ? C'est le Rassemblement national", a-t-il rappelé.

Une ligne "très fine" entre gouvernement et RN ?

"La ligne entre le gouvernement Barnier et le Rassemblement national, l'écart entre ces deux lignes-là, est extrêmement fin à ce stade", a-t-il tranché.

Par ailleurs, Michel Barnier "embrasse aussi une des autres thématiques, que les LR (Les Républicains, NDLR) avaient commencé globalement à embrasser assez largement, en poursuivant une forme d'opposition entre les énergies renouvelables et le nucléaire", a estimé M. Vandenbulcke.

"On est très fermement ancrés dans ce logiciel, avec une forte tentation de faire le tri entre les 'bonnes' et les 'mauvaises' énergies" alors que "c'est évident pour tout le monde que la question, c'est la réduction des énergies fossiles dans le mix énergétique français", a-t-il conclu.

Avec AFP.