La reine Elizabeth II, après 70 ans de trône, est décédée ce 8 septembre dans son château écossais de Balmoral à l'âge de 96 ans. Connue pour sa rigoureuse réserve et son impassibilité à toute épreuve, elle n’a que rarement pris position sur les sujets de société qui agitaient le monde.
Un micro mal réglé lui a toutefois fait défaut l'an dernier, tandis que la COP26 se préparait à Glasgow. À quelques semaines de l'ouverture de ce rendez-vous mondial annuel sur le climat, une conversation entre Elizabeth II et la présidente du Parlement gallois, Elin Jones, a été malencontreusement entendue par tous. Si la monarque a habitué le monde à des convenances toujours bien lisses, en privé, elle a ici fustigé ceux "qui n'agissent pas". "Extraordinaire, n'est-ce pas ? J'ai entendu parler de la COP... Je ne sais toujours pas qui vient. Aucune idée", a-t-elle soufflé à l'ouverture de cette session parlementaire. "Nous ne connaissons que les personnes qui ne viennent pas... C'est vraiment irritant quand ils parlent, mais qu'ils n'agissent pas".
Lors de cette même COP, son fils le prince Charles, désormais roi à 73 ans, avait pour sa part pris une ferme position, notamment lors d'une interview accordée à la BBC. Militant écologiste de la première heure, il avait par exemple affiché son soutien à Greta Thunberg et autres activistes d'Extinction Rebellion. Appelant les dirigeants mondiaux à "agir sur le terrain", il avait alors estimé que la situation commençait "déjà à être catastrophique". "Rien dans la nature ne peut survivre à la pression créée par ces conditions météorologiques extrêmes".
Des révélations embarrassantes du Guardian l'été dernier
Les Windsor se préoccupent des conséquences du réchauffement climatique, certes. Mais dans les faits, la famille ne s'affranchissait visiblement pas des préceptes de la vie royale. L'été 2021, le Guardian publiait notamment une enquête embarrassante sur les privilèges de la reine. En effet selon le quotidien britannique, Elizabeth II avait usé de quelques avantages royaux pour échapper à une loi écossaise visant à développer les énergies renouvelables. Mesure qui impliquait la construction de pipelines sur les terres du pays, dont la monarchie britannique en possède une grande partie. L'enquête révèle que la monarque a alors fait valoir en catimini une procédure parlementaire selon laquelle toute loi votée doit obtenir le "consentement de la reine". En outre, ce droit de veto aurait été utilisé à plus de 1000 reprises pour servir les intérêts familiaux.
Le prince Charles devient Charles III
Selon l'ordre de succession, le premier fils de la reine accède automatiquement au trône. Âgé de 73 ans, le prince Charles devient ainsi Charles III, roi d'Angleterre.
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